Biographies

Les biographies sont résumées. Elles ont ici pour but de comprendre l'importance des ouvrages dans la réflexion de la Souguia

(Le contenu est ajouté au fur et à mesure des Souguiot étudiées)

א

Abodraham – אבודרהם

 

Rabbi David ben Yossef Abodraham a vécu dans le 14ème siècle à Séville en Espagne. Selon certains avis il était l’élève du Tour qu’il rapporte souvent dans ses références.

Son ouvrage le Abodraham est une compilation de Halah’ot, Minhaguim et commentaires sur la Tephila, qu’il puise des Guemarrot Babli et Yeroushalmi, des Guéonims et de ses contemporains, constituant ainsi une des références essentielles sur ce sujet. Il est aussi une source importante pour la connaissance des Minhaguim Sefaradim qui sont rarement recensés.

Dans son introduction il explique qu’il a écrit ce livre car « la majorité des gens ne comprennent pas les textes de la Tephila etc.. »

Even Haezel – אבן האזל

Rabbi Isser Zalman Metlzer est né à Mir (Biélorussie) en 1870 et décédé en 1954 à Jérusalem. À l’âge de 10 ans, il étudie avec le Rav de Mir, Rabbi Yom Tov Lipman Baslavsky (le Malboushei Yom Tov) et à la Yeshiva de Mir. À l’âge de 14 ans, il commence ses études à la Yeshiva de Volojine dirigée par le Rav Naftali Zvi Yehuda Berlin, le Natziv, et le Rav Chaim Soloveitchik, aussi connu comme Reb Haïm de Brisk. En 1894, il devient Maggid Shiour à la Yechiva de Slobodka, où il reste jusqu’en 1897. Il va ensuite à Sloutsk (en Biélorussie) pour diriger la Yeshiva fondée par le Rav Yaakov Dovid Wilovsky (Ridvaz). Des centaines d’étudiants passent par cette Yeshiva et plusieurs d’entre eux feront partie des dirigeants de la génération suivante. En 1903 il devient le Rav de la ville. En 1925, il fait son Alya et devient Roch Yeshiva de Ets Haïm à Jérusalem, où son influence sera très grande dans le monde de la Torah, jusqu’à sa mort.

Son célèbre ouvrage le Even Haezel fait partie des classiques dans les Yeshivot, et la méthode de son Rav Rabbi Haïm de Brisk y est omniprésente. Construit autour du Rambam, ses longues analyses font preuve de beaucoup de profondeur et sont une référence principale pour ceux qui veulent s’imprégner de la méthode Yeshvatit.

Avnei Nezer, Iglei Tal – אבני נזר

Rabbi Avraham Bornshtein (1838-1910) fut un grand Possek en Europe connu sous le nom de son responsa le Avnei Nezer. Né en à Bendzin en Pologne, il est descendant du Rama et du Chakh et le fils de l’auteur du Agoudat Ezov. Son fils est le célèbre Chem Mishmouel.

Dès son plus jeune âge, doté d’une mémoire phénoménale, il est reconnu comme un prodige et  écrit des H’idouchim alors qu’il n’a que dix ans ! En 1852 il épouse la fille du célèbre Rabbi de Kotsk, et devient dès lors un fervent Talmid. Il est  nommé Av Beit Din de Sochatchov et des milliers de H’assidim se rapprochent lui afin de puiser de ses lumières. Il devient le fondateur et premier Rabbi de la dynastie hassidique Sochatchover. Il faisait preuve d’une immense dévotion envers ses étudiants, avec lesquels il étudiait pendant huit heures chaque jour, donnant plusieurs shiourim (conférences) au cours de chaque journée. Dans son introduction à son livre, le célèbre Iglei Tal, il a noté qu’il consacrait toutes ses énergies à l’enseignement de la Torah à ses élèves.

Ses deux grands ouvrages sont le Avnei Nezer, un responsa en 7 volumes sur le Choulh’an Aroukh, et le Iglei Tal sur  Shabbat, qui est devenu un incontournable dans les Batei Midrash.

Rabbi Avraham Min Hahar – ר’ אברהם מן ההר

Rabbi Abraham ben Yitsh’aq de Montpellier, également connu sous le nom de Rabbi Avraham min haHar (lit. “Abraham de la montagne”) est un Richon du 13ème siècle (mort en 1315) est un  commentateur d’une grande partie du Talmud, mais une partie seulement nous est restée. Il a vécu dans la ville de Montpellier, en Provence. Vers la fin de sa vie, il s’installe à Carpentras et devient membre du Beth Din de Rabbi Mordechai ben Josepha, (auteur de Shaarei Nedarim).

Il était contemporain et ami du Meiri. Il a été un des adeptes de l’approche Halah’ique du Rambam, expliquant souvent des passages talmudiques selon les conclusions halakhiques codifiées par Maïmonide.

Iguerot Moshé – אגרות משה

Le Rav Moshé Feinstein est né à Uzda en Russie en 1895. Son père est le Rav David Feinstein, Rav de Uzdan et descendant de l’éminent Rabbi Yom Tov Lipman, auteur du Tosfot Yom Tov. Il étudie avec son père et aussi dans les Yeshivot de Sloutsk, Shklov et Amstislav, avant d’être nommé Rav de Lubań où il sert pendant seize ans. Sous la pression croissante du régime soviétique (qui confisque et détruit une de ses premières œuvres, y compris un commentaire sur le Yeroushalmi), il déménage avec sa famille à New York en 1936 où il demeure le reste de sa vie. À son arrivée, il devient le Rosh Yeshiva de la Yeshiva Metivtha Tifereth Yerushalaim. Plus tard, il établit une branche de la Yeshiva à Staten Island à New York, maintenant dirigée par son fils, le Rav Reuven Feinstein. Son autre fils, le Rav David Feinstein, dirige celle de Manhattan. Il préside l’Union des Rabbins orthodoxes des États-Unis et du Canada, ainsi que le Moetset Gedolei HaTorah de l’Agoudat Israel des États-Unis des années 1960 jusqu’à sa mort. Il a également tenu un rôle de leadership pour le “Israël H’inoukh Atzmaï”. Eminent talmudiste et décisionnaire, il est considéré par beaucoup comme le Gadol Hador aux Etats-Unis particulièrement, y compris par le Rav Yaakov Yisrael Kanievsky (le “Steipler”), le Rav Aharon Kotler, le Rav Yaakov Kamenetsky et le Rav Yossef Shalom Eliashiv, même si plusieurs d’entre eux sont bien plus âgés que lui.  

La plus grande notoriété du Rav découle de toute une vie passée à répondre aux questions de Halakha qui lui ont été sans cesse posées par les Juifs du monde entier. Il écrit environ deux milliers de réponses dont la plupart sont liées à la pratique juive dans l’ère moderne. Le Iguerot Moshe est un responsa de huit volumes, étudié par toutes les sommités rabbiniques du monde entier.

Le Rav décède aux Etats-Unis le 23 mars 1986. On dit que ses funérailles en Israël furent les plus importantes depuis l’époque de la Mishna. On estime que 300 000 personnes ont participé à ses obsèques qui se sont tenues le jour de Chouchan Pourim 5746. Le Rav Shlomo Zalman Auerbach, qui est lui-même considéré comme un géant de la Torah, refuse de faire son éloge en disant: « Qui suis-je pour faire son éloge? « J’ai étudié ses livres, j’étais son talmid (élève) ».

Ah’iezer – אחיעזר

Rabbi Haïm Ozer Grodzinski, né le 24 août 1863 en Lituanie et mort le 9 août 1940 à Vilna, est considéré comme une des plus grandes autorités Rabbiniques de Vilna d’avant la seconde guerre. Il est le fondateur du mouvement politique et religieux de la Agoudat Israël en 1912, duquel il fut le pilier tout au long de sa vie. Il a étudié dans les Yeshivot de Lituanie et de Volozjin où il écoutait les cours de Rabbi Haïm Soloveitchik. Déjà jeune, il mérita de recevoir le titre d’ “Excellence en Torah”. A 20 ans, il épousa la petite-fille du Rav Israël Salanter, fondateur du mouvement du Moussar. En 1887 il est nommé Dayan dans le Beit Din principal de Vilna. En 1896, le célèbre Rabbi Yitzchak Elchanan Spektor décéda, il était alors le leadeur spirituel du judaïsme russe et lituanien, et son rôle fut cédé à Rav Chaim Ozer alors qu’il n’avait à cette époque que 33 ans.

Son œuvre principale fut le responsa le “Ah’i’ézer”, en trois volumes. Il contribua à consolider sa réputation comme l’une des plus importantes autorités du Talmud en Pologne. Ce livre est considéré jusqu’à aujourd’hui comme un des plus fondamentaux.

ב

  ביכורי יעקב

Rabbi Yaakov Ettlinger est né en 1798 à Karlsruhe (Allemagne) et est mort en 1871 à Altona (Royaume Prusse). Un de ses Rabbanim fut le Rav Asher Wallerstein, fils du Shaagat Arieh. Il fut Rav dans plusieurs communautés allemandes. Il fut connu pour être versé dans le Zohar. Il étudia aussi à l’université et fut ainsi un des premiers Rabbanim ayant une formation académique. Musicien, il écrivit la partition du Pyout Maoz Tsour chanté à H’anouka. Il fonde sa Yeshiva dans la ville de Mannheim où il formera de nombreux illustres étudiants dont le célèbre Rav Chimchon ben Raphaël Hirsh. Puis à Altona il fonde aussi une Yeshiva où l’on compte parmi ses élèves le Rav Azriel Hildesheimer, aussi universitaire et fondateur du mouvement « nouvelle orthodoxie » (Torah et Derekh Erets), qui tente de concilier le judaïsme traditionnel et la culture moderne, tout en luttant contre le mouvement réformé, tout comme le Rav Ettlinger lui-même.

Il reçut le titre honorifique de « Nassi Erets Israël » par les Rabbanim Ashkenazim et Sefaradim de Jérusalem pour son investissement en faveur de l’installation des juifs en Israël. Rav Yossef Haim Zonnenfeld qui habitait dans la demeure « Beit Yaakov » offerte en l’honneur de Rav Ettlinger, ne tarissait pas d’éloges sur le Rav. Il disait qu’il voyait une correspondance divine entre sa mort le 1er soir de Hanouka et son ouvrage le plus important, le Aroukh Laner (commentaire profond sur le Chass) qui est composé de 8 tomes, et dont le nom rappelle prophétiquement que la lumière de sa Neshama a été emportée dans le monde futur ce jour de Hanouka. Le Bikourei Yaakov traite précisément des Halakhot de Souka. Ces deux ouvrages sont des références utilisées couramment parmi les Poskim.

Beit Yehouda – בית יהודה

 

Rabbi Yehouda Itsh’ak Ayach fut un des Rabbanim influents à Alger dans la période des Ah’aronim du 18ème siècle. En tant que Av Beit Din au Tribunal d’Alger, il rédigea de nombreuses décisions de Halah’a, et échangeait avec les Rabbanim du Maroc, d’Italie et d’Egypte.

En 1756, il quitta Alger pour faire son Alya en Israël. Il interrompu temporairement son voyage pour séjourner à Livourne en Italie afin d’imprimer ses ouvrages. Il écrivit des commentaires sur le Rambam et le Choulh’an Aroukh, et son responsa le Beit Yehouda dans lequel il ajouta les Minhaguim d’Alger.

Il s’installe à Jérusalem dans ses vieux jours et y décède en 1760

* Beit Yossef – בית יוסף     

     Choulhan Aroukh – שלחן ערוך

               Kessef Mishnei – כסף משנה

 

Rabbi Yossef Karo, surnommé « Maran » et « Le Méh’aber », est né à Tolède en Espagne en 1488, et décédé à Tsfat (Israël) en 1575. En 1492, lui et sa famille sont exilés lors de l’expulsion d’Espagne ordonnée par le Roi Ferdinand et la Reine Isabelle. Il grandit en Turquie et y fait son apprentissage de Thora. En 1536 il fait son Alya et s’installe à Tsfat, où il reçoit la « Smih’a » du Tribunal par son grand Rav le Mahari Bé Rav.

Son grand ouvrage le Beit Yossef, organisé autour de la structure du Tour, est un recueil des avis et décisionnaires sur la Halah’a, en retraçant  les notions apprises dans la Guemarra jusqu’aux décisionnaires de sa génération. Il tranche ses propres décisions en s’appuyant essentiellement sur l’avis des trois Richonim suivants : le Rif, le Rambam et le Roch. 

Puis, dans son Choulh’an Aroukh, il retranscrit de façon concise ses conclusions sur la Halah’a. Cet ouvrage est devenu une source incontournable dans tout le Klal Israël. Il est présenté avec les annotations du Rama, Rav Moshé Isserless, référence du Minhag Ashkenaz dans son ensemble, tandis que les Sefaradim s’appuient sur le Rav Karo.

Il écrivit d’autres ouvrages de référence, comme le Kessef Mishnei où il commente les décisions du Rambam, un Responsa, (Chout Beit Yossef et Chout Avkat Rokhel), ainsi qu’un livre à tendance Kabalistique (Maguid Mécharim) dont les idées ont été transmises par un Ange.

 

Rabbi Shmouel ben Uri Sharga Faybush est né à Wiedyslaw en Pologne environ en 1640 et décède en 1698. Il fut l’élève de Rabbi Hashil de Cracovie. Il fut au départ Rav de Szydlow, et c’est là-bas qu’il commence à rédiger son ouvrage, consacré au commentaire du Choulh’an Aroukh sur Even Haezer.

Quelques années plus tard il est nommé Rav de la ville de Fjorda en  Allemagne, où il revoit son commentaire entouré de ses élèves, de façon approfondie, et ainsi réécrit une nouvelle édition du Beit Shmouel. Pour la majorité des éditions du Choulh’an Aroukh Even Haezer, c’est son commentaire avec celui du H’elkat Meh’okek qui sont mis en avant prioritairement.

Betsel Hahokhma – בצל החכמה

Rabbi Betsalel Shtern est né en Hongrie en 1911 d’une lignée de grands Rabbanim. Il étudia dans plusieurs Yeshivot dont celle de Presbourg. Depuis sa jeunesse il est reconnu comme un Talmid Hakham. A 27 ans il commence à écrire des réponses Halakhiques, puis devient Rav de différentes communautés. Il est rescapé de la Shoah, et en 1949 il émigre en Italie et fonde une Yéshiva à Rome. Il apporte une aide spirituelle importante aux rescapés des camps. En 1954, il est appelé à diriger la Kehila H’aredit de Melbourne en Australie, et il y fonde une Yeshiva et développe énormément les institutions en place. En 1968, il devient Rav de la Kehila Haredit Mah’zikei Hadat à Vienne (Autriche) jusqu’en 1982, puis il fait son Alya à Yeroushalaim où il devient Roch Kollel « Ahavat Tsyonn », et y décèdera en 1989. Il est enterré à Har Hamenouhot parmi les Rabbanim.

Bartenora – ר’ עובדיה מברטנורא

Rabbi Obadia Mibartenora est né dans la ville de Betinoro en Italie environ en 1440 et décède à Yeroushalaïm en 1510. Comptant parmi les élèves les plus importants du Mahari Kach, il fut une des Guedolim d’Italie de son époque. Il est nommé Rav de sa ville alors qu’il est encore relativement jeune. Après le décès de son épouse, il fait son Alya en 1486. Son voyage durera environ un an et demi, période durant laquelle il visitera entre autres les communautés juives de Rome et Naples en Italie, de Palerme en Sicile, d’Alexandrie et du Caire en Egypte et de Gaza, d’Hébron et de Bethléem en Israël. Il arrive en 1488 à Yeroushalaïm, où il est nommé pour diriger la Kehila, qu’il va renforcer énormément. Avec l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492, de nombreux Juifs s’établissent à Jérusalem et le Rav en devient aussi leur leader spirituel. Ces Juifs espagnols au niveau culturel bien plus élevé que la communauté locale, proposent un site pour l’édification d’une Yechiva, la première d’Israël depuis la disparition des académies talmudiques, un millénaire auparavant. Sollicitées par le Rav, les communautés juives d’Égypte et de Turquie contribuent considérablement à l’entretien de cette Yechiva. Sa réputation se répand dans tout l’Orient et il est reconnu comme une haute autorité rabbinique. Même la population musulmane l’appelle à juger des cas difficiles. Sa conscience scrupuleuse et sa profondeur morale sont particulièrement admirées. La décennie durant laquelle le Rav est à la tête de la communauté juive de Jérusalem voit une amélioration considérable de sa situation. Il réussit à établir des hôpitaux, des fonds de secours et autres institutions charitables.

Son commentaire sur la Mishna, publié à Venise en 1549, se base essentiellement sur les explications de Rachi et du Rambam, ainsi que du Rach Michantz. Dès sa publication, il devient le commentaire principal et incontournable de la Mishna. Le Tosfot Yom Tov et le Melekhet Chlomo sont des commentaires eux-mêmes consacrés à développer celui du Rav Bartenora.

Le Rav a écrit aussi le «  Amar Néké », commentaire sur Rachi sur la Torah. Mais selon certaines opinions, c’est son neveu et élève qui l’aurait rédigé.

H’ida – פתח עינים / חיד”א ברכי יוסף – מחזיק ברכה – שם הגדולים

Rabbi Haim Yossef David Azoulay, plus connu par son acrostiche le H’ida, est le descendant d’une lignée importante d’Espagne (Castille) et du Maroc (Fès), dont le célèbre Rav Avraham Azoulay auteur du H’essed LéAvraham, élève de Rav Haim Vital et proche du Ramak. Il est né en 1724 à Yeroushalaim et décède en 1806 à Livourne (où il remplit la fonction de Rav pendant les dernières années de sa vie). Son corps a été emmené en Israël en 1960 et est inhumé dans le cimetière de Har Hamenouh’ot à Yeroushalaim (avec la participation de Rav Mordekhai Eliyahou zatsa’’l).

Il était considéré comme l’un des Grands de sa génération en Orient et en Italie. Versé aussi bien dans la Torah écrite, le Talmud, la Halakha et la Kabbala, il est l’auteur de très nombreux ouvrages sur tous ces divers domaines. Il était aussi un grand bibliographe et son livre le ‘שם הגדולים’ est une des principales sources de connaissance des auteurs jusqu’à sa période. Il a énormément voyagé (Israël, Egypte, Afrique du nord et la majeure partie de l’Europe) et a ainsi pu rapporter dans ses livres ce qu’il avait appris des différents endroits.

Elève Mouvhak de Rabbi Yona Navon’ (auteur du Nikhpé Békessef), il étudie ensuite auprès de Rabbi Haim Benatar (le Or Hah’aim), de Rabbi Ytshak Hacohen Rapaport, et enfin auprès de Rav Chalom Char’abi à la Yeshiva de Bet E-l.

 

Parmi ses nombreux grands ouvrages (qui sont cités par les décisionnaires de tous bords, Sefarad et Ashkenaz), on compte les fameux Birkei Yossef et Mah’zik Berakha (commentaires sur le Choulhan Aroukh), les responsa Haim Choel et Yossef Omets. Le Petah Enaim est un commentaire sur les Hagadot du Chas. Il a aussi rédigé un commentaire sur le Sefer Hassidim du Richon Rabbi Yehouda Hassid.

Birkat Shmouel – ברכת שמואל

Rabbi Baroukh Ber Leibovitch est né à Slotsk en Biélorussie en 1870. Très vite reconnu comme un Ilouy (géni),  il part étudier à la Yeshiva de Volojin où il devient l’élève Mouvhak de Rav H’aïm Soloveitchik de Brisk, un des plus grands Rabbanim de l’époque, fondateur du courant d’étude « Brisk ».  Il vouait un respect immense pour son Rav qu’il citait le plus couramment possible. Plus tard, il devient Roch Yeshiva de Knesset Beit Itsh’ak à Slobodka, qu’il déplaça plus tard à Vilna puis à Minsk. Il décède à 70 ans en 1940 en demandant à ses élèves, deux heures avant sa mort, de répéter des cours de Rav Haïm après leur avoir témoigné que « le Rabbi est venu »…

Son ouvrage, le Birkat Shmouel (du nom de son père Rabbi Shmouel David), est un commentaire sur les Sougiot du Talmud en quatre volumes. Considéré comme une des références fondamentales parmi les Ah’aronim, il fait partie des sources couramment étudiées dans les Yeshivot pour sa profondeur d’analyse, reprenant souvent les idées de son Maître Rav H’aïm de Brisk. L’étude de ce livre présente souvent de nombreuses difficultés de compréhension par les étudiants, de sorte qu’ils utilisent des notes de ses élèves publiées plus tard afin de faciliter l’approche.

ג

Roch Yossef – Peri Megadim – Guinat Vradim  –  – פרי מגדים – גינת ורדים – ראש יוסף

Rabbi Yossef ben Rabbi Méïr Téomim est né en 1727 dans un village proche de Lviv en Ukraine. Son père était Dayan et Darshan, et lui enseigna la Torah. Il était considéré comme un ‘Ilouy (prodige). En 1744 il part dans une autre ville pour enseigner aux jeune Talmidim, élargir ses connaissances et écrire ses ouvrages. En 1756 il termine ses deux premiers livres, le Porat Yossef (commentaire sur la Guemarra – Ketouvot et Yebamot) et le célèbre Guinat Vradim (soixante-dix règles pour la compréhension du Talmud). En 1767, il déménage à Berlin où il continue son Limoud et l’écriture de ses livres. En 1774, à la demande de la communauté de Lviv, il retourne dans sa ville natale pour prendre les fonctions de son père durant sept années. En 1781 il est nommé Rav à Frankfort-sur-l’Oder où il resta jusqu’à sa mort en 1792.

Rabbi Yossef est célèbre surtout pour son ouvrage le Peri Megadim, un des plus importants commentaires sur le Choulh’an Aroukh. Il écrivit encore de nombreux livres dont le Roch Yossef (commentaire sur Brahot, Chabbat, Meguila et H’oulin).

ד

Dagoul Mervava, Noda Bihouda

Le Rav Yeh’ezkel Landau, connu sous le nom de son livre «Nod’a Bihouda», est né en 1713 en Pologne, où il étudia et fut Rav par la suite. En 1755, il est appelé à Pragues pour y diriger la Kehila ainsi que la Yeshiva qui attirait de nombreux élèves dans toute l’Europe. Il forma ainsi de nombreux Rabbanim dont le célèbre ‘Hayei Adam. Son disciple Rabbi Elazar Flekless témoigne que jusqu’à sa vieillesse, il ne se coucha jamais entièrement dans un lit, mais la tête dans le lit et le corps sur des chaises ; il portait un cilice sur son corps, et enseignait debout. Du 17 Tamouz au début d’Av, il ne mangeait rien d’origine animale, et de Roch ‘Hodech Av à Ticha BéAv, il ne mangeait que du pain sec.

Il écrivit de nombreuses réponses aux questions qui lui étaient adressées, elles furent compilées dans son ouvrage le Noda Bihouda. Il écrivit aussi le Tslah’, composé de ses H’idouchim sur le Chass. Son commentaire sur le Choulh’an Aroukh, le Dagoul Mervava, tient une place très importante dans la Halakha. Le Rav s’est éteint à Prague en 1793.

Prisha, Drisha, Méirat Enayim – פרישה, דרישה, מאירת ענים

Rabbi Yehoshoua ben Alxander Hacohen Falk, est né environ en 1555 en Pologne. Elève du Rama et du Maharshal, il devient Rosh Yeshiva de Lumberg (où il décèdera en 1614). Il compte parmi ses élèves  d’illustres Rabbanim comme le Maguiné Chlomo, le Béer Chéva et le Vavei Haamoudim (fils du Chlah Hakadosh). Il fut un des dirigeants du Conseil des Quatre Terres.

Son ouvrage le Beit Israël, organisé autour du Tour,  est composé du Prisha (commentaire court) et du Drisha où il consacre une analyse plus approfondie sur le Tour et le Beit Yossef, tout en citant d’autres autorités talmudistes. Il est une référence fondamentale pour l’étude de la Halah’a.

Le Rav Falk a aussi un commentaire très important sur la section du H’ochen Michpat du Choulh’an Aroukh, le Sefer Méirot Enayim, dans lequel il cite les décisions des Richonim.

* Rama – רמ”א 

      Darkei Moshé – דרכי משה

              Thorat H’atat – תורת חטאת

Rabbi Moshe ben Israël Isserless est né en 1525 à Cracovie en Pologne et y décède en 1572. Il fut le grand décisionnaire en Europe pour le courant Ashkenaz. Il occupa les fonctions de Av Beit Din et de Rosh Yeshiva, et son influence s’entendit sur l’Allemagne, la Pologne et le nord de l’Italie.

Il écrivit des annotations sur le Choulh’an Aroukh  (Hagahot Harama) qui ont servi pour l’enseignement du Minhag Ashkenaz, à l’instar du Minhag Sefarad qui resta fidèle au Rav Karo. Ces deux ouvrages représentant les références incontournables de la Halah’a.

De même que le Beit Yossef, il écrivit un ouvrage – le Darkei Moshe – consacré à l’étude du Tour et aux  nombreuses contradictions sur Rabbi Yossef Karo.

Le Livre Thorat H’atat fut aussi écrit par le Rama, il est consacré aux lois de Cashrout en général. Il est construit autour du Chaarei Dora, ouvrage du Rav Itshak Midora, élève du Maharam de Rottenbourg.

Netivot Hamichpat, Hevat Daat, Torath Guitin, Beit Yaakov, Derekh Hah’aïm

נתיבות המשפט, חוות דעת, תורת גיטין, בית יעקב, דרך החיים

Rabbi Yaakov Lorberbaum, communément connu sous le nom de Rav Milissa (de sa ville) est né environ en  1770 en Galice et y meurt en 1832. Il est l’arrière-petit-fils du Chacham Tzvi, Rav Tsvi Ashkenazi. Il est nommé Rav de plusieurs Kéhilot et était Av Beit Din à Kalush. En 1809, il prend le poste de Rav de Lissa et ouvre une Yeshiva dans laquelle des centaines d’érudits sont venus étudier, et formera plusieurs Guedolei Hador. Il était lui-même considéré comme un des Grands de la génération et de nombreux Rabbanim se tournaient vers lui pour leurs questions. Il était largement respecté en tant que posek et est l’une des trois autorités sur lesquelles le Rav Shlomo Ganzfried a fondé ses décisions dans le Kitsour Choulh’an Aroukh. De même, le H’ochmat Adam, du Rav Avraham Danzig, a été écrit en consultation avec lui. On rapporte que son statut était tel, qu’une fois Rabbi Akiva Eiger s’est évanoui lorsqu’il a été honoré d’une Aliyah à la place du Rav Yaakov…

Le Rav a écrit des ouvrages d’une très grande importance comme (liste non exhaustive) le H’evat Daat (commentaire du Choulh’an Aroukh sur Yorei Dé’a), le Mekor H’aïm (sur Orah’ H’aim), le Torat Guittin, le Beit Yaakov (sur Ketoubot), le Derekh Hah’aïm (Dinim sur Orah’ Haïm fréquemment cité), et le Netivot Hamishpat, commentaire sur le Choulh’an Aroukh dans H’ochen Mishpat, dans lequel il est souvent en discussion avec son contemporain le Ktsot Hah’ochen.

ה

ו

ז

ח

 חדושי הגר”ח – H’idouchei Hagrah’

Rabbi Haïm Halevi Soloveitchik   (souvent appelé Reb Haïm) est né à Voloz’in en 1853. Il est le fils de Rabbi Yossef Dov auteur du célèbre Beit Haelvi, et fondateur de la méthode talmudique de Brisk.

A l’âge de 27 ans, il est nommé Rosh Yeshiva de Voloz’in aux côtés du Natsiv et devient très célèbre pour sa Chita de Limoud.  Après la fermeture de la Yeshiva en 1892, il part à Brisk aux côtés de son père, puis devient Rav de la ville pour lui succéder après sa mort. Son immense Hessed et sa bienveillance pour les besoins du Tsibour accompagneront son génie lors de ses fonctions en tant que guide. Il eut une grande influence sur sa génération et s’opposa farouchement au mouvement sioniste de l’époque, ainsi qu’au mouvement Tnou’at Hamoussar. Le Rav est décédé en 1918 et est enterré à côté du Natsiv au cimetière de Varsovie.

Reb H’aïm est considéré comme l’un des plus grands Rachei Yeshivot de notre époque, mais aucun de ses livres n’a été publié de son vivant. Ses enseignements ont été transmis oralement à travers ses élèves qui sont eux-mêmes devenus plus tard des Rachei Yeshivot en Lituanie puis en Erets Israël et aux Etats-Unis (dont Rabbi Baroukh Ber Leibovitch et Rav Elh’anan Vasserman). Une petite partie a cependant été retranscrite par ses enfants dans le livre « Hidouchei Rabbenou Haim » sur le Rambam, après que le Rav les a vérifiés consciencieusement. D’autres Hidouchim (« non-officiels ») qu’il n’a pas relus ont été retranscris par les élèves avec une machine à écrire, ils sont appelés « Hidouchei Hagrah’ Stensil ».

Netivot Hamichpat, Hevat Daat, Torath Guitin, Beit Yaakov, Derekh Hah’aïm

נתיבות המשפט, חוות דעת, תורת גיטין, בית יעקב, דרך החיים

Rabbi Yaakov Lorberbaum, communément connu sous le nom de Rav Milissa (de sa ville) est né environ en  1770 en Galice et y meurt en 1832. Il est l’arrière-petit-fils du Chacham Tzvi, Rav Tsvi Ashkenazi. Il est nommé Rav de plusieurs Kéhilot et était Av Beit Din à Kalush. En 1809, il prend le poste de Rav de Lissa et ouvre une Yeshiva dans laquelle des centaines d’érudits sont venus étudier, et formera plusieurs Guedolei Hador. Il était lui-même considéré comme un des Grands de la génération et de nombreux Rabbanim se tournaient vers lui pour leurs questions. Il était largement respecté en tant que posek et est l’une des trois autorités sur lesquelles le Rav Shlomo Ganzfried a fondé ses décisions dans le Kitsour Choulh’an Aroukh. De même, le H’ochmat Adam, du Rav Avraham Danzig, a été écrit en consultation avec lui. On rapporte que son statut était tel, qu’une fois Rabbi Akiva Eiger s’est évanoui lorsqu’il a été honoré d’une Aliyah à la place du Rav Yaakov…

Le Rav a écrit des ouvrages d’une très grande importance comme (liste non exhaustive) le H’evat Daat (commentaire du Choulh’an Aroukh sur Yorei Dé’a), le Mekor H’aïm (sur Orah’ H’aim), le Torat Guittin, le Beit Yaakov (sur Ketoubot), le Derekh Hah’aïm (Dinim sur Orah’ Haïm fréquemment cité), et le Netivot Hamishpat, commentaire sur le Choulh’an Aroukh dans H’ochen Mishpat, dans lequel il est souvent en discussion avec son contemporain le Ktsot Hah’ochen.

H’avot Yaïr – חוות יאיר

Rabbi Yaïr Haïm ben Moshé Shimshon Bacharach (le nom Yair a été ajouté après une maladie) est né en 1638 à Lipnik en Moravie, et décédé en 1702. Possek majeur du 17ème siècle, il a étudié dans différentes Yeshivot en Allemagne et a eu de nombreux postes de direction, malgré les nombreuses difficultés rencontrées dans sa vie. Il vécut d’abord à Coblence, puis le reste de sa vie à Worms et Mayence

Dans son Responsa le Havot Yaïr, sa grandeur en Torah est clairement visible, tant dans ses approfondissements dans un large horizon de sujets, que ses connaissances dans la Kabala. Il est considéré comme une source principale concernant les minhagim (coutumes) de la région et de l’époque.

H’ayé Ada, Hokhmat Adam – חיי אדם, חכמת אדם

Rabbi Avraham ben Yehiel Mikhal Dantsiguer est né à Danzig en Pologne en 1748 dans une famille de Rabbanim importants. Il a étudié à la Yeshiva de Prague et auprès de Rav Yehezkiel Landau – le Noda Bihouda. Il décline un poste à Vilna et gagne sa vie en exerçant le métier de marchand, mais plus tard,  après une perte importante de ses biens, il y acceptera la fonction de Dayan jusqu’à ses derniers jours en 1820.

Il est l’auteur d’ouvrages Halakhiques très importants : le H’ayé Adam, conclusions sur les parties du Orah Haim du Choulhan Aroukh (mais dans un ordre différent). Il développe ses explications dans le Nishmat Adam. Le livre H’okhmat Adam porte sur la partie Yoré Déa, avec ses développements dans le Binat Adam.
L’influence de ses psakim est très importante notamment en Europe, et devient une référence régulière pour le Mishna Broura. Il est aussi l’un des trois piliers utilisés par le Kitsour Choulh’an Aroukh.

H’akham Tsvi – חכם צבי

 

Rabbi Tsvi Hirsh ben Yaakov Ashkenazi est né en Moravie en 1660 et décède à Lwow, en Pologne, en 1718. En 1676, il est envoyé à Salonique afin d’acquérir aussi l’approche de l’étude Séfarad. Il acquiert parmi eux le titre honorifique de « H’akham » donné aux érudits par les Sefaradim. Il remplit le rôle de Rav dans les Kehilot Sefarad, ainsi qu’en Allemagne, à Amsterdam, à Londres et en Pologne. Il a également été témoin de l’impact du mouvement Sabbatai Zevi sur la communauté, une de ses multiples péripéties qui ont influencé sa carrière.

Il écrit un Responsa au nom de H’acham Tsvi dont seule une partie est imprimée. Ses réponses se distinguent par une lucidité de traitement et une adhésion sans faille au sujet.

H’elkat Méh’okek – חלקת מחוקק

 

Rabbi Moshé ben Itsh’ak Yehouda Lima est né en Lituanie au début du 17ème siècle. Il était le binôme de Rabbi Achil de Cracovie et fut Rav Kehila en Lituanie pendant plusieurs années. En 1650 environ il devient le Rav de Vilna. Parmi ceux qui l’entourent alors dans son Beit Din on peut compter le célèbre  Rabbi Chabtay Cohen (le Chakh). Plusieurs années plus tard il se déplace pour devenir le Rav de Brisk, où il décèdera vers 53 ans environ en 1657.

Il était considéré comme un des Guedolei Hador. Mais c’est essentiellement son ouvrage le H’elkat Meh’okek qui lui fait gagne sa notoriété exceptionnelle, commentant le Choulh’an Aroukh sur Even Haezer, et devient ainsi l’un des deux principaux commentaires avec le Beit Shmouel dans ce domaine.

H’atam Sofer – חתם סופר

Rabbi Moshé Sofer (Shreiber) est né à Francfort en 1762 et décédé à Presbourg en 1839. Les lettres de « Hatam » sont les initiales de «חידושי תורת משה ». Il est considéré comme le père spirituel de la Hongrie de son époque. En 1806 il est nommé Rav de Presbourg et est reconnu comme étant le Gadol Hador (Le Grand de la génération). Ses descendants seront aussi nommés pour des fonctions de Rabanout en Hongrie, Autriche et Pologne. Parmi ses élèves on compte le Maharam Chiq. Il fut un des principaux contestataires du mouvement réformiste dans une époque de Haskala en Europe occidentale,  s’opposant avec virulence aux tentatives d’innovation dans les Minhaguei Israël.

Parmi une centaine de livres, il a écrit des ouvrages très importants comprenant des commentaires sur la Torah, sur la Guemarra, un Responsa etc…

Chvout Yaakov , Minh’at Yaakov, Torath Chlamim, H’ok Yaakov

   מנחת יעקב, תורת שלמים, חוק יעקב, שבות יעקב

Rabbi Yaakov ben Yossef Reicher est né environ en 1670 à Prague où il étudiera pendant sa jeunesse auprès du rav Aharon Shimon Shapira. Son père Rav Yossef est l’auteur de « Givot Olam ». Il prend le poste de Rav de diverses Kehilot à Prague (Dayan du grand tribunal rabbinique), Anvers, Worms et Metz où il officie jusqu’à sa mort, le 25 janvier 1733.

Il a été un auteur prolifique, notamment du Minh’at Yaakov (commentaire sur les lois de de Nida sur le Torath H’atat du Rama), du Torath Chlamim (sur les lois de Nida), du Ḥok Ya’akov (commentaire sur les lois de Pessa’h du Choulhan Aroukh), le Iyyoun Ya’akov (commentaire du Ein Yaakov et en partie des Pirke Avot) et du Chvout Ya’akov, recueil de ses responsa qui a connu une grande diffusion.

ט

Tourei Even, Chaagat Aryeh -, טורי אבן – שאגת אריה  

Rav Aryeh Leib Ben Acher Ginzburg (selon cetains ce n’est pas son nom de famille), surnommé “Baal Hatosfot”, connu de façon plus célèbre sous le nom de Chaagat Ariyeh, est né en Lituanie environ en 1695. Considéré comme l’un des Grands de sa génération, il fut Rav et Roch Yechiva à plusieurs endroits en Lituanie, célèbre pour son génie particulier. En 1750, il est nommé Rav de Voloz’in, (il fut le Rav du célèbre Rabbi H’aïm Mivoloz’in) où il écrira le Chaagat Aryeh (Commentaires Halah’iques sur le Choulh’an Aroukh Orakh H’aïm), sur lequel il témoigne ne pas avoir inclus les nombreux développements de Pilpoul échangés avec ses élèves … Il devint le Rav à Metz en France en 1765, mais une dispute avec sa congrégation l’amena à refuser d’entrer dans la synagogue sauf pour donner quatre sermons par an. Malgré cela, il conserva son poste jusqu’à sa mort à Metz le 23 juin 1785, et surtout il y fut le Roch Yechiva pendant plus de 20 ans.

Il écrivit aussi le Tourei Even et le Guevourat Ari, commentaires célèbres sur le Talmud.

Taz – Tourei Zahav – ט”ז – טורי זהב

 

Rabbi David Halévi Segal est né en 1586 à Volodymyr-Volynskyi (Ludmir), cité du nord-ouest de l’Ukraine (située à l’époque en Pologne), élève de son grand-frère le Mahari Halévi. Il était connu pour son érudition dès son plus jeune âge ; à l’âge de sept ans, il connaissait par cœur Baba Kama, Baba Metsia et Baba Batra. Le Bah’, Rabbi Yoël Sirkis, le remarqua et l’invita à étudier dans sa Yechiva à Brisk, puis le maria à sa fille Rivka, qui elle aussi avait une grande érudition dans le Tanakh.

Il est nommé comme Rav à Pozen pendant une vingtaine d’années, puis à Ostrog, où il ouvre une Yechiva devenue très célèbre qui transmit l’enseignement pour les futurs grands Rabbanim. Il est reconnu comme un des Guedolei Hador. Lors des progroms en 1648 il doit se sauver et trouver refuge dans plusieurs endroits. En 1654 il retourne en Pologne et est nommé Rav à Lvov où il décèdera plus tard en 1667.

 

C’est à Ostrog qu’il écrit son célèbre ouvrage le Tourei Zahav, commentaire incontournable sur le Choulh’an Aroukh sur Yorei Dé’ah, publié à Lublin 1646. Il se répandit immédiatement dans toutes les Yéchivot dès son impression et fut reconnu comme faisant autorité, ce qui lui valut une renommée universelle dans le domaine de la halakha. Tout élève qui veut recevoir la Semikha doit connaître le commentaire du Taz.

Le Chakh (que le Taz rencontra pendant trois jours lors de ses exils) a écrit ses contradictions sur le Taz dans le « Nékoudot Hakessef ». Le Peri Megadim est des principaux commentaires sur le Taz.

י

Yad Eliahou – יד אליהו

Rabbi Eliahou bar Shmouel est né à Lublin en Pologne environ en 1660. Il a étudié auprès des grands Rabbanim de Brisk, puis il fut nommé Av Beit Din dans plusieurs Kehilot à travers la Pologne et la Lituanie, sa dernière ville fut Eibshitz. En 1712 il publie son Responsa le Yad Eliahou à Amsterdam qui contient une centaine de réponses sur des sujets englobant tout le Choulhan Aroukh, et dans lequel apparaissent ses échanges réguliers avec les plus grands comme le H’akham Tsvi. Plus tard il fait son Alyah et s’installe à H’evron, où il décèdera en 1740. Il a écrit plusieurs autres ouvrages mais qui ne nous sont malheureusement pas parvenus.

Yad Hamelkh – יד המלך

Rabbi Elazar Segal Landau est né en 1788 à Prague. Il est le petit-fils de Rav Yeh’ezkel Landau, auteur du Noda Bihouda. En 1810, il publie une partie de son ouvrage le Yad Hamelekh, commentaire célèbre sur le Rambam, et le termine en 1826 (mais un volume des six a été perdu). Il offre une approche technique et profonde sur la Souguia. En 1829, il est nommé Rav de la ville de Brody en Ukraine, jusqu’à ce qu’il décède subitement deux ans plus tard du choléra. Il était très respecté parmi les Grands de sa génération, et parmi eux le H’atam Sofer (son oncle). Un de ses Talmidim est le célèbre Maharats H’ayout.

Yad Ramah – יד רמ”ה

Le Rav Méïr Halévi ben Todros Aboulafia est né d’une famille riche et érudite séfarade à Burgos en 1170 et décédé 1244 à Tolède, où il a vécu depuis sa jeunesse. Là-bas il devient Dayan à 30 ans au Beit Din de la ville, aux côtés du Ri Migash  et du Manhig, ainsi que Roch Yeshiva. Il s’oppose aux idées philosophiques du Rambam, tandis qu’il accueille favorablement ses décisions Halah’iques. Il jouit d’une telle estime à Tolède qu’à la mort de son père, en 1225, le titre honorifique de Nassi que celui-ci portait, lui est transmis.

Son ouvrage célèbre, le Yad Rama (de son acrostiche), rassemble ses commentaires sur le Talmud (probablement dans sa globalité),  mais seules quelques parties sont conservées, notamment sur Baba Batra et Sanhedrin (ainsi que quelques fragments sur Brah’ot, Guitin et Kidoushin).

Toutefois, l’essentiel de son travail a été transmis via son influence sur Rav Asher ben Yehiel, le Rosh, et sur son fils, Yaakov ben Asher, l’auteur des Arba’a Tourim (la section Even Ha’Ezer de ce livre est d’ailleurs construite sur les considérations juridiques du Yad Ramah), ainsi que par la Chita Mekoubetset de Rav Betsalel Ashkenazi.

Autorité juridique majeure, ses responsa étaient sollicités par de nombreux Rabbanim dont le Ramban, le Rashba, le Rash de Sens et les Sages de Lunel. Cependant, seules quelques dizaines ont été préservées, et imprimées dans le recueil Or Tzaddikim

Il est l’auteur de la rédaction d’un rouleau de Torah servant de correctif pour les scribes d’Espagne, mais aussi de France, d’Allemagne et d’Afrique du Nord.

Il a également écrit le Massoret Seyag LaTorah, contenant des notes massorétiques sur l’écriture pleine et défective des mots dans le Pentateuque, arrangés par ordre alphabétique. Il a été imprimé à Florence en 1750 puis à Berlin, en 1761.

Yehouda Ya’alé – יהודה יעלה

Rabbi Yéhouda ben Israël Assod, du nom de sa ville natale en Hongrie, est né en 1794 et décédé en 1866. Il a étudié dans la Yeshiva de Rabbi Mordekhai Beneth en Moravie. Il fut Rav, Possek, Av Beth Din et Roch Yeshiva en Hongrie où il eut des centaines de Talmidim. Il se pencha sur un certain nombre de questions propres à sa génération qui lui étaient adressées. Il échangeait souvent avec le H’atam Sofer et d’autres grands Rabbanim de Hongrie, et fut considéré comme le Possek de sa génération en Hongrie, après le décès du Hatam Sofer.

כ

* Beit Yossef – בית יוסף     

     Choulhan Aroukh – שלחן ערוך

              Kessef Mishnei – כסף משנה

Rabbi Yossef Karo, surnommé « Maran » et « Le Méh’aber », est né à Tolède en Espagne en 1488, et décédé à Tsfat (Israël) en 1575. En 1492, lui et sa famille sont exilés lors de l’expulsion d’Espagne ordonnée par le Roi Ferdinand et la Reine Isabelle. Il grandit en Turquie et y fait son apprentissage de Thora. En 1536 il fait son Alya et s’installe à Tsfat, où il reçoit la « Smih’a » du Tribunal par son grand Rav le Mahari Bé Rav.

Son grand ouvrage le Beit Yossef, organisé autour de la structure du Tour, est un recueil des avis et décisionnaires sur la Halah’a, en retraçant  les notions apprises dans la Guemarra jusqu’aux décisionnaires de sa génération. Il tranche ses propres décisions en s’appuyant essentiellement sur l’avis des trois Richonim suivants : le Rif, le Rambam et le Roch. 

Puis, dans son Choulh’an Aroukh, il retranscrit de façon concise ses conclusions sur la Halah’a. Cet ouvrage est devenu une source incontournable dans tout le Klal Israël. Il est présenté avec les annotations du Rama, Rav Moshé Isserless, référence du Minhag Ashkenaz dans son ensemble, tandis que les Sefaradim s’appuient sur le Rav Karo.

Il écrivit d’autres ouvrages de référence, comme le Kessef Mishnei où il commente les décisions du Rambam, un Responsa, (Chout Beit Yossef et Chout Avkat Rokhel), ainsi qu’un livre à tendance Kabalistique (Maguid Mécharim) dont les idées ont été transmises par un Ange.

ל

Levouch – לבוש

Rabbi Mordeh’aï Yafé est né en 1530 à Prague. Il compte Rachi et Hillel parmi ses ancêtres et est élève Mouvhak du Rama, il étudia aussi auprès du Maharshal. Très grand érudit, il étudia aussi la philosophie, l’astronomie et les mathématiques, ainsi que la Kabala, domaines qui auront une place dans son ouvrage. Il fut nommé Rav dans plusieurs villes comme Prague, Grodno, Lublin (où il devient l’un des dirigeants du Conseil des Quatre Terres)  et Pozen, où il restera Grand Rav jusqu’à son décès en 1612.

Après la parution du Choulh’an Aroukh qu’il estima trop succinct, il décida d’écrire son ouvrage le levouch Malkhout, organisé autour du Tour et qui offrirait plus d’explications, tout en mettant davantage en avant le Minhag Ashkenaz. Son importance fut telle que des grands commentaires sont apparus ultérieurement, comme le Elia Zouta et le Elia Raba régulièrement rapportés en référence Halah’ique.

להורות נתן – Léhorot Natan

Rabbi Natan Goshtner est né en 1932 en Hongrie d’une lignée de Rabbanim, dont le H’atam Sofer et le Panim Méirot. Il étudie et enseigne dans plusieurs endroits en Europe. Rescapé de la Shoah, Il fait son Alya en 1949. En 1965, il est nommé Rav du « Quartier Agoudat Israël » à Bnei Brak où il fonde et dirige la Yeshiva Panim Méirot. Il faisait partie des plus importants Dayanim au Beit Din de Rav Wozner pendant des dizaines d’années, et était considéré comme un Possek Halakha. Il a publié de nombreux ouvrages, les plus importants étant son responsa le Léhorot Natan composé de 16 volumes, et le Natan Pirio, commentaire sur le Talmud. Il décède en 2010 à Bnei Brak à l’âge de 78 ans.

Pnei Shlomo – Leh’em Vessimla – Kitsour Choulh’an Aroukh

 פני שלמה – לחם ושמלה – קיצור שולחן ערוך

Rabbi Shlomo Ganzfried est un Rav célèbre hongrois du 19ème siècle né environ en 1802 à Ungvar et décédé en 1884. Il fut Av Beit Din de sa ville la majeure partie de sa vie et a rédigé des livres Halakha importants. Son premier est le Kesset Hassofer concernant les lois de scribes ; le H’atam Sofer avait déclaré que ce livre était un passage obligatoire pour tout Sofer. Mais le plus célèbre de ses ouvrages est le Kitsour Choulh’an Aroukh qui regroupe les Halakhot de Orah’ Haim essentiellement, mais aussi d’autres parties du Choulhan Aroukh. Cet ouvrage est devenu un des livres de Halakha les plus diffusés parmi les Ashkenazim (jusqu’à l’arrivée du Mishna Broura). Le « Pnei Shlomo » est un commentaire sur certaines Guemarrot. Il a écrit aussi le célèbre « Léh’em Vessimla » sur les Halakhot Nida, ainsi que nombreux autres ouvrages.

מ

Prisha, Drisha, Méirat Enayim – פרישה, דרישה, מאירת ענים

Rabbi Yehoshoua ben Alxander Hacohen Falk, est né environ en 1555 en Pologne. Elève du Rama et du Maharshal, il devient Rosh Yeshiva de Lumberg (où il décèdera en 1614). Il compte parmi ses élèves  d’illustres Rabbanim comme le Maguiné Chlomo, le Béer Chéva et le Vavei Haamoudim (fils du Chlah Hakadosh). Il fut un des dirigeants du Conseil des Quatre Terres.

Son ouvrage le Beit Israël, organisé autour du Tour,  est composé du Prisha (commentaire court) et du Drisha où il consacre une analyse plus approfondie sur le Tour et le Beit Yossef, tout en citant d’autres autorités talmudistes. Il est une référence fondamentale pour l’étude de la Halah’a.

Le Rav Falk a aussi un commentaire très important sur la section du H’ochen Michpat du Choulh’an Aroukh, le Sefer Méirot Enayim, dans lequel il cite les décisions des Richonim.

Maguen Avraham – מ”א – מגן אברהם

Rabbi Avraham Aveli Halevi Gombiner est né environ en 1637 à Gombin en Pologne. Il perd de nombreux proches lors des pogroms en 1648. Il étudie d’abord à Lissa pendant plusieurs années, puis il devient Rav et Dayan à Kalish où il décèdera en 1683. Dans sa jeunesse, le Chakh visita Kalish et posa une question très difficile que personne ne parvenait à résoudre. Lorsque Rabbi Avraham proposa sa réponse, le Chakh très satisfait envoya le chercher et échangèrent pendant un long moment ; l’événement se diffusa et sa renommée de Talmid H’akham se répandit.

Bien qu’il souffrît beaucoup de toutes sortes de maux pendant toute sa vie, il réussit néanmoins à écrire son grand ouvrage le Maguen Avraham, commentaire sur le Choulh’an Aroukh (Orah’ H’aïm). Il termina une première édition avant ses trente ans, mais avec l’apparition du « Olat Tamid » de Rabbi Shmouel ben Yossef de Cracovie, Rabbi Avraham décida de le réécrire afin de s’y rapporter régulièrement. En très peu de temps le Maguen Avraham devient une référence incontournable parmi les commentaires du Choulh’an Aroukh et du Rama, autour desquels il est imprimé aux côtés du Taz. Il a un style d’écriture très concis, c’est pourquoi plusieurs ouvrages sont écrits pour l’expliquer, comme le Mah’atsit Hachekel et le Peri Megadim (Echel Avraham). Il tient une place prioritaire dans les Psakim du Mishna Broura.

Maharats H’ayout – מהר”ץ חיות – מבוא לתלמוד

Rabbi Tsvi Hirsh H’ayout est né en 1805 en Galicie. Il est reconnu comme un géni depuis sa tendre enfance. Il étudie avec les grands Rabbanim de sa ville à Brody, tandis que son père lui enseigne les langues et matières profanes. A 22 ans, il est déjà nommé Rav de la ville de Zolkiev (Galicie), et est alors souvent confronté aux idées du courant réformiste. Il décèdera prématurément en 1855 à l’âge de 50 ans, trois ans après avoir été nommé au poste prestigieux de Rav de Kalish en Pologne.

Reconnu comme l’un des plus grands érudits talmudiques galiciens, il est surtout connu pour son ouvrage Mevo Hatalmud (Introduction au Talmud), qui sert à la fois de commentaire et d’introduction. Il est également connu sous le nom de son ouvrage le ” Maharatz Hayout “, un des rares commentaires inclus dans le dos de l’édition de Vilna.

Maharam Elachkar – מהר”ם אלשקר

Rabbi Moshe Ben Itshak Elachkar est né en 1466 en Espagne, et a émigré avec la grande vague d’exils en 1492. Il s’installe d’abord en Tunisie puis en Grèce, puis est nommé Dayan au Caire en 1522. Enfin, il fait son Alya et réside à Jerusalem jusqu’à la fin de sa vie en 1542.

Il fut était un éminent érudit parmi les Rabbanim contemporains, et ses opinions étaient tenues en estime dans tout l’orient et même en Italie. Dans son Responsa, apparaissent les multiples échanges avec les Grands de sa Génération. Son ouvrage prend une place importante, notamment pour les noms géographiques dans les écrits rabbiniques et dans les actes de divorce.

Rabbi Meir ben Isaac Katzenellenbogen (approximativement 1473 – 1565) est né à Prague et a étudié en Pologne chez Rabbi Yaakov Polak, puis à Padoue (Italie) chez le Mahari Minz.  Il succéda à son beau-père Rabbi Abraham Minz  au poste de Rav de Padoue, poste qu’il occupa jusqu’à sa mort. Il était considéré par ses contemporains comme une grande autorité en matière talmudique et Halakhique, et de nombreux Rabbanim le consultaient, parmi eux : Rabbi Moshe Alashkar, Rabbi Obadiah Sforno et son parent le Rama Rabbi Moses Isserles.

Maharam Chik – מהר”ם שיק

Rabbi Moshe ben Yossef Chik est né en 1807 en Hongrie. Il étudie dans la Yeshiva du H’atam Sofer à Persbourg. En 1838 il est nommé Rav de la ville de Yarguin à proximité de Persbourg, où il fonde une grande Yeshiva. Il fut un des grands opposants au réformisme.

Sa notoriété a grandi principalement grâce à son responsa le Maharam Chik, dans lequels il écrit plus de mille réponses dans tous les domaines du Choulh’an Aroukh.

Maharats H’ayout – מהר”ץ חיות – מבוא לתלמוד

Rabbi Tsvi Hirsh H’ayout est né en 1805 en Galicie. Il est reconnu comme un géni depuis sa tendre enfance. Il étudie avec les grands Rabbanim de sa ville à Brody, tandis que son père lui enseigne les langues et matières profanes. A 22 ans, il est déjà nommé Rav de la ville de Zolkiev (Galicie), et est alors souvent confronté aux idées du courant réformiste. Il décèdera prématurément en 1855 à l’âge de 50 ans, trois ans après avoir été nommé au poste prestigieux de Rav de Kalish en Pologne.

Reconnu comme l’un des plus grands érudits talmudiques galiciens, il est surtout connu pour son ouvrage Mevo Hatalmud (Introduction au Talmud), qui sert à la fois de commentaire et d’introduction. Il est également connu sous le nom de son ouvrage le ” Maharatz Hayout “, un des rares commentaires inclus dans le dos de l’édition de Vilna.

Maharcham – מהרש”ם

Rabbi Chalom Mordeh’aï Hacohen Chvadron est né en 1835 dans la région de Galicie en Pologne. Il y décède en 1911. Il fut considéré comme le  Gadol Hador en Halah’a après la disparition de Rabbi Ytsh’ak Elh’anan Spector. Son nom s’est répandu dans toutes les Kehilot en Europe et en Amérique. Dans sa grande érudition et ses larges connaissances, il fut consulté pour les nouvelles questions qui se posaient à son époque, avec la transformation technologique et industrielle moderne. Ses analyses apparaissent dans son Responsa le Chout Maharcham.

Mor Ouktsia – מור וקציעה

Le Ya’abets, Rabbi Yakov ben Tsvi Emdin, fils du H’akham Tsvi, est né en 1697 et décédé en 1776 en Allemagne. Il compte parmi les plus grands  Rabbanim en Allemagne. Comme son père, il lutta contre les mouvements de faux Machiah’ dont Chabbataï Tsvi. Il fut aussi un contradicteur du Grand Rav Yehonathan Eibshitz qu’il soupçonnait d’être impliqué dans le mouvement sabbataïste.

Erudit en Torah, en sciences et en langues, il écrivit plusieurs ouvrages : le Leh’em Chamaïm, commentaire sur la Mishna, Le Sidour Beit-el, et encore d’autres dont le célèbre Mor Ouktsia, commentaire sur le Tour et le Choulh’an Aroukh.

H’ida – פתח עינים / חיד”א ברכי יוסף – מחזיק ברכה – שם הגדולים

Rabbi Haim Yossef David Azoulay, plus connu par son acrostiche le H’ida, est le descendant d’une lignée importante d’Espagne (Castille) et du Maroc (Fès), dont le célèbre Rav Avraham Azoulay auteur du H’essed LéAvraham, élève de Rav Haim Vital et proche du Ramak. Il est né en 1724 à Yeroushalaim et décède en 1806 à Livourne (où il remplit la fonction de Rav pendant les dernières années de sa vie). Son corps a été emmené en Israël en 1960 et est inhumé dans le cimetière de Har Hamenouh’ot à Yeroushalaim (avec la participation de Rav Mordekhai Eliyahou zatsa’’l).

Il était considéré comme l’un des Grands de sa génération en Orient et en Italie. Versé aussi bien dans la Torah écrite, le Talmud, la Halakha et la Kabbala, il est l’auteur de très nombreux ouvrages sur tous ces divers domaines. Il était aussi un grand bibliographe et son livre le ‘שם הגדולים’ est une des principales sources de connaissance des auteurs jusqu’à sa période. Il a énormément voyagé (Israël, Egypte, Afrique du nord et la majeure partie de l’Europe) et a ainsi pu rapporter dans ses livres ce qu’il avait appris des différents endroits.

Elève Mouvhak de Rabbi Yona Navon’ (auteur du Nikhpé Békessef), il étudie ensuite auprès de Rabbi Haim Benatar (le Or Hah’aim), de Rabbi Ytshak Hacohen Rapaport, et enfin auprès de Rav Chalom Char’abi à la Yeshiva de Bet E-l.

 

Parmi ses nombreux grands ouvrages (qui sont cités par les décisionnaires de tous bords, Sefarad et Ashkenaz), on compte les fameux Birkei Yossef et Mah’zik Berakha (commentaires sur le Choulhan Aroukh), les responsa Haim Choel et Yossef Omets. Le Petah Enaim est un commentaire sur les Hagadot du Chas. Il a aussi rédigé un commentaire sur le Sefer Hassidim du Richon Rabbi Yehouda Hassid.

Chvout Yaakov , Minh’at Yaakov, Torath Chlamim, H’ok Yaakov

   מנחת יעקב, תורת שלמים, חוק יעקב, שבות יעקב

Rabbi Yaakov ben Yossef Reicher est né environ en 1670 à Prague où il étudiera pendant sa jeunesse auprès du rav Aharon Shimon Shapira. Son père Rav Yossef est l’auteur de « Givot Olam ». Il prend le poste de Rav de diverses Kehilot à Prague (Dayan du grand tribunal rabbinique), Anvers, Worms et Metz où il officie jusqu’à sa mort, le 25 janvier 1733.

Il a été un auteur prolifique, notamment du Minh’at Yaakov (commentaire sur les lois de de Nida sur le Torath H’atat du Rama), du Torath Chlamim (sur les lois de Nida), du Ḥok Ya’akov (commentaire sur les lois de Pessa’h du Choulhan Aroukh), le Iyyoun Ya’akov (commentaire du Ein Yaakov et en partie des Pirke Avot) et du Chvout Ya’akov, recueil de ses responsa qui a connu une grande diffusion.

Minh’at Itsh’ak – מנחת יצחק

Rabbi Itsh’ak Ya’akov Weïs est né à Dolyna en Pologne en 1902. Il dirigea une Yeshiva en Hongrie puis il fut Dayan en Roumanie pendant 20 ans. Lorsque Grosswardein a été cédé à la Hongrie à la suite du Prix ​​de Vienne, il s’est enfui en Roumanie en 1944, où sa femme est décédée des suites d’une maladie. Lui et sa famille ont réussi à échapper à la déportation des Juifs pendant l’occupation nazie de la région en se cachant dans des bunkers et des greniers. En 1948, il émigre en Angleterre et devient Av Beit Din à Manchester. En 1970, à la suggestion du Rabbi Yoel Teitelbaum, le Satmar Rebbe,  il fait son Alya et s’installe à Yéroushalaïm où il devient Av Beit Din de la Edah H’aridit, en 1979 après la mort du Rabbi. Il a écrit un responsa en dix volumes, le Minh’at Itsh’ak, abordant de nombreuses questions technologiques, sociales et économiques contemporaines. Son ouvrage devient une référence parmi les autorités Rabbiniques qui le citent fréquemment en tant que grand Possek de la génération. Dans une section spéciale intitulée Pirsumei Nissa (“publication du miracle”), il a enregistré les épreuves atroces qu’il a vécues pendant la Seconde Guerre mondiale et sa survie miraculeuse.

Minh’at Chlomo – מנחת שלמה

Rabbi Chlomo Zalman Auerbach est né à Yérouchalïm en 1910 et décéda en 1995. À ses funérailles, la ville cessa pratiquement ses activités et près d’un demi-million de personnes l’accompagnèrent à sa dernière demeure. Un quartier de Jérusalem, Ramat Shlomo, porte son nom.

Il est le fils de Rabbi H’aïm Yehouda Leb, fondateur de la Yechiva des Mekoubalim « Chaar Hachamaïm ». Sa sœur Leah est l’épouse du Rav shalom Schwadron, le Maguid de Jérusalem.

 Dans sa jeunesse, il étudie à la Yéchiva de Ets H’aïm à Yérouchalaïm. Il devient ensuite Roch Yechiva de Kol Torah à Beit Vagan et pendant 46 ans, il transmet sa Torah à un grand nombre de Talmidim qui deviendront ensuite eux-mêmes Rabbanim et enseignants, dont Rabbi Yehoshua Neuwirth, auteur du  célèbre Chmirat Chabbat Kéhilkhéta.

Il est reconnu comme un des grands Poskim de la génération parmi les Talmidei H’akhamim. Dans son responsa le Minh’at Chlomo, il traite souvent de questions actuelles issues des nouvelles technologies qui émergent à son époque. Plusieurs ouvrages de Halakha l’utilisent comme référence. A vingt-deux ans il écrit son ouvrage le Meorei Esh  concernant la question de l’électricité pendant Shabbat. Il a aussi écrit le Ma’adanei Erets, sur les questions d’agriculture.

* Mordeh’i – מרדכי

Rabbi Mordechai ben Rav Hillel fut un des grands Rabanim Richonim Ashkenaz à la fin de la période des Baalei Hatosfot, descendant du Raavia. Il est né environ en 1240, et fut assassiné en Kidoush Hachem à Nuremberg en Allemagne en 1298 avec son épouse, qui fut la fille de Rabbi yeh’iel de Paris Baal Tosfot, et ses cinq enfants. Il était l’élève du Maharam de Rottenbourg, aux côtés du Roch et du Hagahot Maïmoniot.

Son livre le Mordeh’i, construit sur la base du Rif, est un recueil des Tosfot, de responsa, et de références à divers ouvrages, majoritairement Ashkenaz et français. Il eut beaucoup d’influence sur la rédaction des Halah’ot pendant plusieurs générations.

Netivot Hamichpat, Hevat Daat, Torath Guitin, Beit Yaakov, Derekh Hah’aïm, Mekor H’aïm

נתיבות המשפט, חוות דעת, תורת גיטין, בית יעקב, דרך החייםצ מקור החיים

Rabbi Yaakov Lorberbaum, communément connu sous le nom de Rav Milissa (de sa ville) est né environ en  1770 en Galice et y meurt en 1832. Il est l’arrière-petit-fils du Chacham Tzvi, Rav Tsvi Ashkenazi. Il est nommé Rav de plusieurs Kéhilot et était Av Beit Din à Kalush. En 1809, il prend le poste de Rav de Lissa et ouvre une Yeshiva dans laquelle des centaines d’érudits sont venus étudier, et formera plusieurs Guedolei Hador. Il était lui-même considéré comme un des Grands de la génération et de nombreux Rabbanim se tournaient vers lui pour leurs questions. Il était largement respecté en tant que posek et est l’une des trois autorités sur lesquelles le Rav Shlomo Ganzfried a fondé ses décisions dans le Kitsour Choulh’an Aroukh. De même, le H’ochmat Adam, du Rav Avraham Danzig, a été écrit en consultation avec lui. On rapporte que son statut était tel, qu’une fois Rabbi Akiva Eiger s’est évanoui lorsqu’il a été honoré d’une Aliyah à la place du Rav Yaakov…

Le Rav a écrit des ouvrages d’une très grande importance comme (liste non exhaustive) le H’evat Daat (commentaire du Choulh’an Aroukh sur Yorei Dé’a), le Mekor H’aïm (sur Orah’ H’aim), le Torat Guittin, le Beit Yaakov (sur Ketoubot), le Derekh Hah’aïm (Dinim sur Orah’ Haïm fréquemment cité), et le Netivot Hamishpat, commentaire sur le Choulh’an Aroukh dans H’ochen Mishpat, dans lequel il est souvent en discussion avec son contemporain le Ktsot Hah’ochen.

Marhechet – מרחשת

Rabbi Hanoch Hanich Aigash est né en Lituanie en 1864. Il a étudié à Roussain, Brisk et Kaunas, puis dans la célèbre Yeshiva de Volozjin, aux côtés du Rav Yosef Dov Soloveitchik, auteur du Beit Halevi. En 1898, à l’âge de 34 ans, il est nommé Dayan de la ville de Vilna jusque la fin de sa vie, assassiné en 1941 par les nazis. Il fut en étroite collaboration avec Rav Haïm Ozer Grozinski pour les questions de Halkha. Après sa mort, le Rav Aigesh a été reconnu comme l’aîné desRabbanim lituaniens en général et de Vilnia en particulier. Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, des centaines de Yeshivot de toute la Lituanie se sont rassemblées à Vilna et le Rav a grandement contribué à l’aide économique pour les réfugiés.

Son célèbre livre est le Responsa , ” Marh’eshet ” , dans lequel il a traité de nombreuses questions et décisions talmudiques en pratique sur le Choulh’an Arouch .

Dans son introduction à son livre, il a exprimé quelques réserves sur la méthode Brisk qui était courante dans sa génération parmi les érudits de la Torah. Il a lui-même fait preuve d’une grande érudition, mais sans recourir aux méthodes d’analyse de la méthode Brisk.

 

Mishnei Lemelekh –  משנה למלך

 

Rabbi Yehouda Rosanes est né à Constantinople (Turquie) en 1657. Il y était considéré comme un des Grands Rabbanim de son époque. En raison de sa connaissance de l’arabe et du turc, il fut nommé par le gouvernement Grand Rabbin (« hakam bashi ») de l’empire ottoman. Il mourut à un âge avancé à Constantinople en 1727. Il prit une part très active à la condamnation et à la dénonciation du Shabattisme. Après sa mort, son élève le Rav Yaakov Kouli (auteur du Méam Lo’ez) a rassemblé ses écrits et les a organisés autour du Rambam sous le nom de Mishnei Lemelekh. Il contient d’importants approfondissements et est devenu un des commentaires essentiels du Rambam.

Le rav est aussi l’auteur, entre autres, du Parashat Derakhim qui contient 26 Drashot sur divers sujets.

Mishnei Halakhot – משנה הלכות

Rabbi Menashe Klein (aussi connu comme Menashe Hakatan) est né à Irlyana en Tchécoslovaquie en 1925 d’une lignée de Rabbanim. Il a étudié auprès de son père et dans les Yeshivot de sa ville. Déporté à Auschwitz-Birkenau, Auschwitz-Buna et à Buchenwald, il est resté le seul survivant de sa famille. Après avoir été transféré en France au Préventorium d’Écouis, lieu de transit mis à la disposition de l’Œuvre de secours aux enfants, il émigre aux États-Unis en 1947 où il continuera son étude. Peu de temps après il reçoit sa Smikha du Admour de Tsanz et d’autres Guedolim, et débute son enseignement à grande échelle. Fondateur et Roch Yéshiva de Beit Shearim, il fut Rav d’une grande Kehila à New-York (Borough Park, au Sud de Brooklyn), et entretenait des liens très étroits avec les Rabbanim des Etats-Unis puis d’Israël.  En 1987, Il fonde une Kehila à Ramot à Jérusalem en tant qu’Admour. Il y décède le 28 septembre 2011 et est enterré à Safed près du Ari Z’’l et de Rabbi Yossef Karo.

Son responsa, le Mishnei Halakhot composé de 19 volumes, est un des nombreux ouvrages que le Rav a écrits sur toute la Torah.

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Dagoul Mervava, Noda Bihouda 

Le Rav Yeh’ezkel Landau, connu sous le nom de son livre «Nod’a Bihouda», est né en 1713 en Pologne, où il étudia et fut Rav par la suite. En 1755, il est appelé à Pragues pour y diriger la Kehila ainsi que la Yeshiva qui attirait de nombreux élèves dans toute l’Europe. Il forma ainsi de nombreux Rabbanim dont le célèbre ‘Hayei Adam. Son disciple Rabbi Elazar Flekless témoigne que jusqu’à sa vieillesse, il ne se coucha jamais entièrement dans un lit, mais la tête dans le lit et le corps sur des chaises ; il portait un cilice sur son corps, et enseignait debout. Du 17 Tamouz au début d’Av, il ne mangeait rien d’origine animale, et de Roch ‘Hodech Av à Ticha BéAv, il ne mangeait que du pain sec.

Il écrivit de nombreuses réponses aux questions qui lui étaient adressées, elles furent compilées dans son ouvrage le Noda Bihouda. Il écrivit aussi le Tslah’, composé de ses H’idouchim sur le Chass. Son commentaire sur le Choulh’an Aroukh, le Dagoul Mervava, tient une place très importante dans la Halakha. Le Rav s’est éteint à Prague en 1793.

Nah’alat Eliahou – נחלת אליהו

 Rav Eliahou Dushnitzer est né en 1877 à Luknik en Lithuanie et décédé en 1949 à Petah’ Tikva. Dans sa jeunesse il étudie à la Yeshiva de Telz et de Slobodka, puis auprès du Saba Mikelem.  Il étudie ensuite à la Yeshiva de Radin où il devient l’élève Mouvhak du Hafets H’aïm (il fut un des élèves qui l’accompagna lors de l’extraction du Dibouk). Après son mariage, il réside à Lomza où il aura beaucoup d’influence en Moussar, ainsi que dans les Yeshivot de Radin et Slobodka. Il fait son Alya lorsqu’il atteint un âge avancé et s’installe à Petah’ Tikva où il devient Mashguiah’ de la Yeshiva Lomza.  Son ouvrage le Nah’alat Eliahou est essentiellement un commentaire sur le Talmud et sur la Halah’a.

Nimoukei Yossef –   נימוקי יוסף

Rav Yossef H’aviv (Ibn Haviv) est un des Richonim né Saragosse en Espagne environ en 1340. Il vient d’une lignée de grands Rabbanim Sefaradim, et a étudié auprès du Ran. Il vécut à Barcelone et décéda en 1420. Sa réputation vient de son célèbre ouvrage le Nimoukei Yossef qui est un commentaire sur le Rif sur sept Massekhtot, complétant ceux du Ran (Moed Katan, Yébamot, les trois Babot, Sanhedrin et Makot). Cependant, selon le H’ida, ses commentaires couvrent en réalité toute l’œuvre du Rif, mais certains n’ont pas été publiés. En outre, il y a aussi une publication de ses H’idouchim sur quelques Massekhtot.

Nahalat Chiv’a – נחלת שבעה

Rabbi Chmouel ben David Moshe Halévy Ségal est né en Pologne environ en 1625. Il fut l’élève du Taz et du Vavei Haamoudim. Il fut nommé Rav à Pologne puis en Allemagne, et à la fin de sa vie à Steinbourg, où il décèdera en 1681.

Son ouvrage célèbre est le Nah’alat Chiv’a dans lequel il traite entre autres des lois sur le mariage et rapporte plusieurs versions de documents officiels : Guet, Ketoubot, acte d’emprunts etc… Pour chacun d’eux il apporte ses explications de façon précise et décrit les différences de Minhag. Il s’appuie essentiellement sur les grands décisionnaires Ashkénaz comme le Maharil et le Troumat Hadeshen. Son livre est devenu une référence centrale dans les générations qui le suivèrent.

Netivot Hamichpat, Hevat Daat, Torath Guitin, Beit Yaakov, Derekh Hah’aïm

נתיבות המשפט, חוות דעת, תורת גיטין, בית יעקב, דרך החיים

Rabbi Yaakov Lorberbaum, communément connu sous le nom de Rav Milissa (de sa ville) est né environ en  1770 en Galice et y meurt en 1832. Il est l’arrière-petit-fils du Chacham Tzvi, Rav Tsvi Ashkenazi. Il est nommé Rav de plusieurs Kéhilot et était Av Beit Din à Kalush. En 1809, il prend le poste de Rav de Lissa et ouvre une Yeshiva dans laquelle des centaines d’érudits sont venus étudier, et formera plusieurs Guedolei Hador. Il était lui-même considéré comme un des Grands de la génération et de nombreux Rabbanim se tournaient vers lui pour leurs questions. Il était largement respecté en tant que posek et est l’une des trois autorités sur lesquelles le Rav Shlomo Ganzfried a fondé ses décisions dans le Kitsour Choulh’an Aroukh. De même, le H’ochmat Adam, du Rav Avraham Danzig, a été écrit en consultation avec lui. On rapporte que son statut était tel, qu’une fois Rabbi Akiva Eiger s’est évanoui lorsqu’il a été honoré d’une Aliyah à la place du Rav Yaakov…

Le Rav a écrit des ouvrages d’une très grande importance comme (liste non exhaustive) le H’evat Daat (commentaire du Choulh’an Aroukh sur Yorei Dé’a), le Mekor H’aïm (sur Orah’ H’aim), le Torat Guittin, le Beit Yaakov (sur Ketoubot), le Derekh Hah’aïm (Dinim sur Orah’ Haïm fréquemment cité), et le Netivot Hamishpat, commentaire sur le Choulh’an Aroukh dans H’ochen Mishpat, dans lequel il est souvent en discussion avec son contemporain le Ktsot Hah’ochen.

Netivot ‘Olam  – נתיבות עולם

Rabbi Yéhouda Leb ben Betsalel, le célèbre Maharal de Pragues, est né à Pozna (Pologne) environ en 1520, d’une lignée de Rabbanim importante. En 1553 il est nommé Rav de Nikelsbourg et des régions de la Moravie. Vingt ans plus tard, en 1573, il part pour Prague et y fonde un Yéchiva. En 1583, il est nommé Rav de sa ville natale Pozna, épisode qui durera quatre ans. En 1588 il retourne à Prague, et est reconnu comme le Grand parmi les Rabbanim de la ville. Il y décède en 1609.

Il fut à la fois Roch Yéchiva, Possek, commentateur, Mékoubal, et dirigeant. Il est cependant célèbre pour ses œuvres abondantes en pensée juive d’une très grande profondeur, issus de la Kabala, tout en restant accessibles pour ceux qui ne sont pas initiés à la mystique juive. Il traite des différentes sources de la Halakha et de la Hagada avec une approche très particulière, qui est utilisée dans le monde des Yechivot et de la Hassidout. Parmi ses plus grands élèves, on compte le Keli Yakar et le Tosfot Yom Tov.

Son nom a été associé à la célèbre histoire du Golem, créature humanoïde d’argile qui se meut en lui apposant le nom d’Hachem …. Selon certains, il aurait été créé par le Maharal afin de protéger les juifs du ghetto contre les trop nombreux pogroms.

ס

* Sefer Habatim – ספר הבתים

Rabbi David ben Rav Shmouel Kokhavi, période des Richonim, parmi les Sages de Province du 13ème et 14ème siècle. Après l’expulsion des juifs de France (1306), il se dirigea vers le nord d’Espagne. Son ouvrage est un livre de Lois organisé selon le Micnhei Torah du Rambam.

Sefer Hah’assidim – ספר חסידים

Rabbi Yéhouda de Ratisbonne, plus communément appelé Rabbi Yéouda H’assid, est un éminent Rav allemand de la période des Richonim, né environ en 1150 à Spire et mort en 1217 à Ratisbonne. Il est un des fondateurs du mouvement « H’assidei Ashkenaz » et descendant de la célèbre famille Kalonymus qui, de génération en génération, a contribué pendant de nombreux siècles à l’enrichissement de l’érudition juive à Babylone, en Italie et plus tard en Allemagne, subissant les exils lors des croisades.  

Il fut le Roch Yechiva de Regensburg (ou Ratisbonne) et l’on compte parmi ses élèves le Rokéah’, le Or Zarou’a, le Smag et  le Tossaphiste Rabbi Baroukh ben Shmouel de Mayence, auteur du Sefer Ha’Hokhmah etc…  Beaucoup de ses illustres contemporains le consultaient et citaient ses opinions. Le Tachbets contient certaines des décisions halakhiques de Rabbi Yehouda Hassid que cite, par ailleurs, à plusieurs reprises Rabbi Meïr de Rottenburg. Le Or Zaroua, parle de son « Grand et sage Maître » comme du pilier sur lequel s’appuient nombre de ses décisions.

On suppose qu’il est l’auteur de plusieurs grands ouvrages, mais par pudeur il interdisait que son nom apparaisse. Le plus important de ses livres est le Sefer Hassidim, compilant des textes de grande valeur sur la Halakha, les Mihaguim et le Moussar. Il est aussi l’auteur du célèbre Chir Hakavod (« An’im Zémirot »).

ע

‘Ein Itshak – עין יצחק

Rav Yitzchak Elchanan Spektor, né en 1817 à Resh et décédé le 6 mars 1896 à Kowno, est un éminent Posseq du 19ème siècle en Russie.

Son père Rabbi Israel, Rav de la ville de Resh, attiré par le hassidisme, est son premier Maître. Très doué en études talmudiques dès son plus jeune âge, il est considéré rapidement comme un prodige. Il est marié tôt à l’âge de treize ans et s’installe alors chez ses beaux-parents à Vilkovishk, où il reste six ans. Il est pendant une courte période l’élève de Rav Elijah Schick, puis de Rav Diskin, Rav de Vilkovishk qui, très impressionné par ses Midot Tovot et ses grandes capacités, l’accepte comme élève et comme condisciple de son fils Rav Yehoshua Leib Diskin, futur Rav de Brisk.

Rav Spektor reçoit sa Semikha de Rav Diskin et de Rav Isaac Ḥaber de Tiktin. Il devient en 1837 le Rav de la petite ville voisine de Sabelin, puis de Baresa en 1839. Enfin il est nommé Rav de Kowno en 1864, poste qu’il occupera jusqu’à sa mort.

Reconnu comme étant une des autorités rabbiniques les plus éminentes de Russie, Rav Spektor entretient pendant les quarante dernières années de sa vie une abondante correspondance avec les Rabbanim de par le monde. En 1857 il est le plus jeune membre du comité de Rabbanim désigné pour organiser la direction de la Yeshiva de Volojine.

Aroukh Hachoulh’an – ערוך השולחן

 

Rabbi Yéh’iel ben Aharon Halevi Epstein est né en 1829 en Russie et décède en 1908. Dès son plus jeune âge il est repéré pour son don intellectuel exptionnel. Il se marie avec la fille de Rabbi Yaakov Berlin de Mir, père du Natsiv de Volojin, où il continuera son étude. Il deviendra plus tard le Rav de Novardok et le Rosh de la Yechiva de la ville. Il est considéré comme un des Guedolei Hador, et écrit des milliers de réponses en Halah’a. Son fils est l’auteur du Torah Temima.

Son ouvrage le Aoukh Hachoulh’an concerne les quatre parties du Choulh’an Aroukh. En plus de donner ses opinions, il explique souvent la source de la Halah’a depuis la Guemarra et cite les différents avis des Poskim et leurs raisons. Son psak est très influencé par le Rambam, et peut souvent contredire l’avis du Mishna Broura, imprimé quelques années auparavant.

Aroukh Laner – ערוך לנר

Rabbi Yaakov Ettlinger est né en 1798 à Karlsruhe (Allemagne) et est mort en 1871 à Altona (Royaume Prusse). Un de ses Rabbanim fut le Rav Asher Wallerstein, fils du Shaagat Arieh. Il fut Rav dans plusieurs communautés allemandes. Il fut connu pour être versé dans le Zohar. Il étudia aussi à l’université et fut ainsi un des premiers Rabbanim ayant une formation académique. Musicien, il écrivit la partition du Pyout Maoz Tsour chanté à H’anouka. Il fonde sa Yeshiva dans la ville de Mannheim où il formera de nombreux illustres étudiants dont le célèbre Rav Chimchon ben Raphaël Hirsh. Puis à Altona il fonde aussi une Yeshiva où l’on compte parmi ses élèves le Rav Azriel Hildesheimer, aussi universitaire et fondateur du mouvement « nouvelle orthodoxie » (Torah et Derekh Erets), qui tente de concilier le judaïsme traditionnel et la culture moderne, tout en luttant contre le mouvement réformé, tout comme le Rav Ettlinger lui-même.

Il reçut le titre honorifique de « Nassi Erets Israël » par les Rabbanim Ashkenazim et Sefaradim de Jérusalem pour son investissement en faveur de l’installation des juifs en Israël. Rav Yossef Haim Zonnenfeld qui habitait dans la demeure « Beit Yaakov » offerte en l’honneur de Rav Ettlinger, ne tarissait pas d’éloges sur le Rav. Il disait qu’il voyait une correspondance divine entre sa mort le 1er soir de Hanouka et son ouvrage le plus important, le Aroukh Laner (commentaire profond sur le Chass) qui est composé de 8 tomes, et dont le nom rappelle prophétiquement que la lumière de sa Neshama a été emportée dans le monde futur ce jour de Hanouka. Le Bikourei Yaakov traite précisément des Halakhot de Souka. Ces deux ouvrages sont des références utilisées couramment parmi les Poskim.

פ

Pnei Yehoshoua – פני יהושע

Rabbi Yaakov Yehoushoua Falk ben Tsvi Hirsh est né en 1680 à Cracovie. Il est l’arrière-petit-fils du célèbre Maguiné Chlomo. En 1702 il survit à une tragédie qui frappe sa ville ainsi que sa mère, son épouse et sa plus jeune fille lors d’une explosion dans les entrepôts de poudre à canon. Il fut ensuite appeler à siéger en tant que Rav dans des villes comme Berlin et Metz puis à Francfort. En 1717, il prit le poste du H’acham Tsvi, à la tête de la communauté de Lemberg (Lviv) en Ukraine.

Son ouvrage le Pnei Yehoshoua est un classique parmi les grands commentateurs de la Guemarra et des Richonim, dont Tosfot en particulier. Il décède en 1756 à Offenbach en Allemagne.

Pnei Shlomo – Leh’em Vessimla – Kitsour Choulh’an Aroukh

 פני שלמה – לחם ושמלה – קיצור שולחן ערוך

Rabbi Shlomo Ganzfried est un Rav célèbre hongrois du 19ème siècle né environ en 1802 à Ungvar et décédé en 1884. Il fut Av Beit Din de sa ville la majeure partie de sa vie et a rédigé des livres Halakha importants. Son premier est le Kesset Hassofer concernant les lois de scribes ; le H’atam Sofer avait déclaré que ce livre était un passage obligatoire pour tout Sofer. Mais le plus célèbre de ses ouvrages est le Kitsour Choulh’an Aroukh qui regroupe les Halakhot de Orah’ Haim essentiellement, mais aussi d’autres parties du Choulhan Aroukh. Cet ouvrage est devenu un des livres de Halakha les plus diffusés parmi les Ashkenazim (jusqu’à l’arrivée du Mishna Broura). Le « Pnei Shlomo » est un commentaire sur certaines Guemarrot. Il a écrit aussi le célèbre « Léh’em Vessimla » sur les Halakhot Nida, ainsi que nombreux autres ouvrages.

Roch Yossef – Peri Megadim – Guinat Vradim  –  – פרי מגדים – גינת ורדים – ראש יוסף

Rabbi Yossef ben Rabbi Méïr Téomim est né en 1727 dans un village proche de Lviv en Ukraine. Son père était Dayan et Darshan, et lui enseigna la Torah. Il était considéré comme un ‘Ilouy (prodige). En 1744 il part dans une autre ville pour enseigner aux jeune Talmidim, élargir ses connaissances et écrire ses ouvrages. En 1756 il termine ses deux premiers livres, le Porat Yossef (commentaire sur la Guemarra – Ketouvot et Yebamot) et le célèbre Guinat Vradim (soixante-dix règles pour la compréhension du Talmud). En 1767, il déménage à Berlin où il continue son Limoud et l’écriture de ses livres. En 1774, à la demande de la communauté de Lviv, il retourne dans sa ville natale pour prendre les fonctions de son père durant sept années. En 1781 il est nommé Rav à Frankfort-sur-l’Oder où il resta jusqu’à sa mort en 1792.

Rabbi Yossef est célèbre surtout pour son ouvrage le Peri Megadim, un des plus importants commentaires sur le Choulh’an Aroukh. Il écrivit encore de nombreux livres dont le Roch Yossef (commentaire sur Brahot, Chabbat, Meguila et H’oulin).

Prisha, Drisha, Méirat Enayim – פרישה, דרישה, מאירת ענים

Rabbi Yehoshoua ben Alxander Hacohen Falk, est né environ en 1555 en Pologne. Elève du Rama et du Maharshal, il devient Rosh Yeshiva de Lumberg (où il décèdera en 1614). Il compte parmi ses élèves  d’illustres Rabbanim comme le Maguiné Chlomo, le Béer Chéva et le Vavei Haamoudim (fils du Chlah Hakadosh). Il fut un des dirigeants du Conseil des Quatre Terres.

Son ouvrage le Beit Israël, organisé autour du Tour,  est composé du Prisha (commentaire court) et du Drisha où il consacre une analyse plus approfondie sur le Tour et le Beit Yossef, tout en citant d’autres autorités talmudistes. Il est une référence fondamentale pour l’étude de la Halah’a.

Le Rav Falk a aussi un commentaire très important sur la section du H’ochen Michpat du Choulh’an Aroukh, le Sefer Méirot Enayim, dans lequel il cite les décisions des Richonim.

H’ida – פתח עינים / חיד”א ברכי יוסף – מחזיק ברכה – שם הגדולים

Rabbi Haim Yossef David Azoulay, plus connu par son acrostiche le H’ida, est le descendant d’une lignée importante d’Espagne (Castille) et du Maroc (Fès), dont le célèbre Rav Avraham Azoulay auteur du H’essed LéAvraham, élève de Rav Haim Vital et proche du Ramak. Il est né en 1724 à Yeroushalaim et décède en 1806 à Livourne (où il remplit la fonction de Rav pendant les dernières années de sa vie). Son corps a été emmené en Israël en 1960 et est inhumé dans le cimetière de Har Hamenouh’ot à Yeroushalaim (avec la participation de Rav Mordekhai Eliyahou zatsa’’l).

Il était considéré comme l’un des Grands de sa génération en Orient et en Italie. Versé aussi bien dans la Torah écrite, le Talmud, la Halakha et la Kabbala, il est l’auteur de très nombreux ouvrages sur tous ces divers domaines. Il était aussi un grand bibliographe et son livre le ‘שם הגדולים’ est une des principales sources de connaissance des auteurs jusqu’à sa période. Il a énormément voyagé (Israël, Egypte, Afrique du nord et la majeure partie de l’Europe) et a ainsi pu rapporter dans ses livres ce qu’il avait appris des différents endroits.

Elève Mouvhak de Rabbi Yona Navon’ (auteur du Nikhpé Békessef), il étudie ensuite auprès de Rabbi Haim Benatar (le Or Hah’aim), de Rabbi Ytshak Hacohen Rapaport, et enfin auprès de Rav Chalom Char’abi à la Yeshiva de Bet E-l.

 

Parmi ses nombreux grands ouvrages (qui sont cités par les décisionnaires de tous bords, Sefarad et Ashkenaz), on compte les fameux Birkei Yossef et Mah’zik Berakha (commentaires sur le Choulhan Aroukh), les responsa Haim Choel et Yossef Omets. Le Petah Enaim est un commentaire sur les Hagadot du Chas. Il a aussi rédigé un commentaire sur le Sefer Hassidim du Richon Rabbi Yehouda Hassid.

צ

Tsits Eliezer – ציץ אליעזר

Rabbi Eliezer Yehouda Waldenberg est né en 1916 à Yeroushlaïm. Il a étudié à la Yeshiva de Ets H’aïm puis à celle de H’evron. Dès son plus jeune âge il est remarqué pour son érudition. A 19 ans il publie un premier ouvrage au nom de Devar Eliezer. Plus tard il devient Roch Yeshiva à Chaarei Tsion. En 1945 il commence la parution de son Responsa le Tists Eliezer qui fut très répandu. Il traite tous les domaines Halah’iques, mais particulièrement ceux de la médecine et des nouvelles technologies, car il était le Possek du centre médical Chaarei Tsedek à Yeroushalaïm. Il fut nommé aussi Dayan et Av Beit Din à Yeroushalaïm, puis Dayan du Grand Beit Din Harabani. Il était reconnu aussi comme spécialiste dans les Dinim de Guitin. Après la création de l’état d’Israël, il écrit le « Halah’ot Medina » dans lequel il traite des questions pour la gestion d’un état juif à notre époque. Il décède à Yeroushalaïm en 2006.

ק

Kovets Chiourim – קובץ שעורים

Rabbi Elh’anan Bunim Wasserman est né à Birzai en Lituanie en 1875. Il a étudié à la Yeshiva de Telz auprès de Rabbi Chimon Shkop et Rabbi Eliezer Gordon, et fut reconnu dès son plus jeune âge comme un génie et quelqu’un d’exemplaire dans son comportement. Il était exceptionnellement assidu, prenant garde à ne pas perdre une seule minute. Le Rav de Poniewitz z’’l a raconté que lorsqu’ils étudiaient ensemble à la Yéchivah de Radin, on lui apporta un télégramme disant qu’il venait d’avoir un fils. Rabbi El’hanan ouvrit le télégramme, se leva et dit la bénédiction Hatov Véhamétiv, puis retourna immédiatement à la question qui les occupait avec profondeur comme s’il ne s’était rien passé. Pendant une période transitoire, il étudie à Brisk auprès de Rav H’aïm Soloveitchik. En 1907, il entame son étude au Kollel Kodchim du H’afets H’aïm à Radin pendant trois années, de qui il se rapprochera énormément et deviendra le disciple Mouvhak. En 1921, il fonde sa célèbre Yechiva « Ohel Torah » à Baranovitch en Pologne, destinée aux jeunes Bah’ourim. Il est considéré comme un des grands dirigeants du monde des Yechivot et du mouvement Agoudat Israël.

Quand la seconde guerre mondiale éclata, Rabbi El’hanan s’enfuit à Vilna avec sa Yéchivah. Un jour avant l’entrée des Allemands à Vilna, il partit en visite à Slobodka, près de Kovno, pensant revenir à Vilna où il s’était installé. Mais les Allemands s’emparèrent de la Lituanie et il fut obligé de rester à Slobodka. Le 11 Tamouz 5701 (1941), les nazis attaquèrent les juifs de Slobodka et les exécutèrent.

Avant d’être tué, il s’adressa à ses amis les Rabbanim et à tous les juifs. Il parlait doucement, avec le même calme intérieur qu’à l’accoutumée. Voici ses dernières paroles :

« Au Ciel on nous considère apparemment comme des Tsadikim, car nous avons été choisis comme expiation pour le Klal Israël avec notre corps. C’est pourquoi nous devons revenir à D.ieu totalement et immédiatement. Le temps presse, le chemin de la Neuvième Forteresse (endroit du massacre des martyrs de Slobodka-Kovno) est proche. Nous devons savoir que notre sacrifice s’élèvera plus facilement grâce au repentir, et que par là nous sauverons la vie de nos frères et de nos sœurs en Amérique. Nous accomplissons à présent la plus grande des Mitsvot ! « Tu l’as détruite par le feu, tu la reconstruiras par le feu ». Le feu qui dévore nos cadavres est le feu qui reconstruira la maison d’Israël. » Dans un cri de « Chema Israël », son âme monta aux Cieux.

Le Kovets Chiourim est un recueil de ses cours transmis sur le Chass. Il écrit aussi le Kovets Hearot sur Yebamot.

Pnei Shlomo – Leh’em Vessimla – Kitsour Choulh’an Aroukh

 פני שלמה – לחם ושמלה – קיצור שולחן ערוך

Rabbi Shlomo Ganzfried est un Rav célèbre hongrois du 19ème siècle né environ en 1802 à Ungvar et décédé en 1884. Il fut Av Beit Din de sa ville la majeure partie de sa vie et a rédigé des livres Halakha importants. Son premier est le Kesset Hassofer concernant les lois de scribes ; le H’atam Sofer avait déclaré que ce livre était un passage obligatoire pour tout Sofer. Mais le plus célèbre de ses ouvrages est le Kitsour Choulh’an Aroukh qui regroupe les Halakhot de Orah’ Haim essentiellement, mais aussi d’autres parties du Choulhan Aroukh. Cet ouvrage est devenu un des livres de Halakha les plus diffusés parmi les Ashkenazim (jusqu’à l’arrivée du Mishna Broura). Le « Pnei Shlomo » est un commentaire sur certaines Guemarrot. Il a écrit aussi le célèbre « Léh’em Vessimla » sur les Halakhot Nida, ainsi que nombreux autres ouvrages.

Kyriat Sefer – קרית ספר

Rabbi Moshe ben Yossef Tarani (connu sous l’acronyme du Mabit) est né à Salonique en 1500 et a appris sa Torah en Turquie depuis son plus jeune âge. Puis à 16 ans il fit son Alya à Tsfat et reçoit sa Smikha de son Rav Mahari Bérav. Il exerça au Beit Din de Rabbi Yossef Karo, mais ils furent souvent en désaccord sur la Halakha. Après la mort du Choulhan Aroukh, il fut désigné comme Rav de la Kehila de Tsfat à l’âge de 25 ans ; il a occupé ce poste pendant environ cinquante-cinq ans, avant de s’installer à Jérusalem. . Le Rav y est décédé en 1580.

Le Kyriat Sefer est un de ses plus importants ouvrages où il commente les décisions du Rambam. Son responsa le Chout Hamabit est aussi très célèbre et souvent rapporté dans les Poskim. Il a aussi écrit le Beit Elokim, livre philosophique sur les fondements de la Emounah.

ר

Roch Yossef – Peri Megadim – Guinat Vradim  –  – פרי מגדים – גינת ורדים – ראש יוסף

Rabbi Yossef ben Rabbi Méïr Téomim est né en 1727 dans un village proche de Lviv en Ukraine. Son père était Dayan et Darshan, et lui enseigna la Torah. Il était considéré comme un ‘Ilouy (prodige). En 1744 il part dans une autre ville pour enseigner aux jeune Talmidim, élargir ses connaissances et écrire ses ouvrages. En 1756 il termine ses deux premiers livres, le Porat Yossef (commentaire sur la Guemarra – Ketouvot et Yebamot) et le célèbre Guinat Vradim (soixante-dix règles pour la compréhension du Talmud). En 1767, il déménage à Berlin où il continue son Limoud et l’écriture de ses livres. En 1774, à la demande de la communauté de Lviv, il retourne dans sa ville natale pour prendre les fonctions de son père durant sept années. En 1781 il est nommé Rav à Frankfort-sur-l’Oder où il resta jusqu’à sa mort en 1792.

Rabbi Yossef est célèbre surtout pour son ouvrage le Peri Megadim, un des plus importants commentaires sur le Choulh’an Aroukh. Il écrivit encore de nombreux livres dont le Roch Yossef (commentaire sur Brahot, Chabbat, Meguila et H’oulin).

Rama – רמ”א 

      Darkei Moshé – דרכי משה

              Thorat H’atat – תורת חטאת

 

Rabbi Moshe ben Israël Isserless est né en 1525 à Cracovie en Pologne et y décède en 1572. Il fut le grand décisionnaire en Europe pour le courant Ashkenaz. Il occupa les fonctions de Av Beit Din et de Rosh Yeshiva, et son influence s’entendit sur l’Allemagne, la Pologne et le nord de l’Italie.

Il écrivit des annotations sur le Choulh’an Aroukh  (Hagahot Harama) qui ont servi pour l’enseignement du Minhag Ashkenaz, à l’instar du Minhag Sefarad qui resta fidèle au Rav Karo. Ces deux ouvrages représentant les références incontournables de la Halah’a.

De même que le Beit Yossef, il écrivit un ouvrage – le Darkei Moshe – consacré à l’étude du Tour et aux  nombreuses contradictions sur Rabbi Yossef Karo.

Le Livre Thorat H’atat fut aussi écrit par le Rama, il est consacré aux lois de Cashrout en général. Il est construit autour du Chaarei Dora, ouvrage du Rav Itshak Midora, élève du Maharam de Rottenbourg.

Radbaz – רדב”ז

 

Rabbi David ben Chlomo ben Zimra est né en Espagne en 1479. Il émigre lors de l’inquisition en 1492 pour s’installer à Tsfat (Safed). Puis en 1513 il va en Egypte où il sera à la tête de la Kehila et prend les fonctions de Rav, Av Beit Din, Roch Yeshiva, et responsable de l’organisation de la Tsedaka. Il occupe ces fonctions bénévolement grâce à sa richesse acquise dans ses affaires. Il retourne à Tsfat en 1553 et y décède en 1573.

Il rédigea un commentaire célèbre sur le Rambam, ainsi qu’un responsa comprenant plus de dix mille décisions. Parmi ses élèves on compte le Rav Betsalel Ashkenazi, auteur de la Chita Mekoubetset.

Rivach – ריב”ש

Rabbi Itsh’ak Bar Chechat Perfet est né à Barcelone en 1326 et décède en 1408 à Alger. Son Rav est Rabbi Nissim, le Ran, pour qui il a une grande admiration. A la mort de ce dernier, il devient le Gadol Hador. Son érudition et ses compétences sont rapidement reconnues dans l’ensemble des communautés juives du monde. Il occupe la place de Rav dans plusieurs Kehilot en Espagne. En 1391, avec les persécutions anti-juives, il est contraint de fuir l’Espagne et s’installe à Alger où il devient Rav et Av Beit Din. Le Rachbats siège alors comme Dayan à ses côtés.

Son responsa est à la source de nombreuses décisions Halah’iques du Choulh’an Aroukh qui le prend en référence régulièrement.

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Tourei Even, Chaagat Aryeh -, שאגת אריה  טורי אבן

Rav Aryeh Leib Ben Acher Ginzburg (selon cetains ce n’est pas son nom de famille), surnommé “Baal Hatosfot”, connu de façon plus célèbre sous le nom de Chaagat Ariyeh, est né en Lituanie environ en 1695. Considéré comme l’un des Grands de sa génération, il fut Rav et Roch Yechiva à plusieurs endroits en Lituanie, célèbre pour son génie particulier. En 1750, il est nommé Rav de Voloz’in, (il fut le Rav du célèbre Rabbi H’aïm Mivoloz’in) où il écrira le Chaagat Aryeh (Commentaires Halah’iques sur le Choulh’an Aroukh Orakh H’aïm), sur lequel il témoigne ne pas avoir inclus les nombreux développements de Pilpoul échangés avec ses élèves … Il devint le Rav à Metz en France en 1765, mais une dispute avec sa congrégation l’amena à refuser d’entrer dans la synagogue sauf pour donner quatre sermons par an. Malgré cela, il conserva son poste jusqu’à sa mort à Metz le 23 juin 1785, et surtout il y fut le Roch Yechiva pendant plus de 20 ans.

Il écrivit aussi le Tourei Even et le Guevourat Ari, commentaires célèbres sur le Talmud.

Chevet Halevi –שבט הלוי

Rav Shmuel Halevi Wozner est né en 1914 à Vienne en Autriche. Il étudie à la Yechiva de H’akhméi Lublin, dirigée par le Rav Méïr Shapiro dont il fut un de ses élèves les plus proches. Il fait son Alya en 1939 et s’installe à Yeroushalaïm où il étudie à la Yeshiva de Dushinsky. C’est à cette époque que, malgré son jeune âge, il devient membre de la Edah Hah’aridit. Moré Horaah à Giv’at Chaoul, il se rapproche des grands de Yeroushalaïm. Sous l’influence des Guedolim dont le H’azon Ich, il crée et devient le Rav du quartier de Zikhron Méïr à Bnei Brak en 1954 où il fonde la Yéchiva de H’akhmei Lublin qu’il dirigera jusqu’à la fin de sa vie.

Le Rav Wozner est considéré comme un des Guedolei Hador de notre gépoque, et son Beit Din  lui a valu une notoriété dans le monde entier. En 1970 il publie le premier tome du respona Chevet Halevi dans lequel il traite des questions sur tous les domaines du Choulh’an Aroukh. Ses opinions halakhiques sont largement citées dans de nombreux ouvrages. Le Rav est décédé à Beni Brak en 2015 à l’âge de 101 ans.

Chvout Yaakov , Minh’at Yaakov, Torath Chlamim, H’ok Yaakov

   מנחת יעקב, תורת שלמים, חוק יעקב, שבות יעקב

Rabbi Yaakov ben Yossef Reicher est né environ en 1670 à Prague où il étudiera pendant sa jeunesse auprès du rav Aharon Shimon Shapira. Son père Rav Yossef est l’auteur de « Givot Olam ». Il prend le poste de Rav de diverses Kehilot à Prague (Dayan du grand tribunal rabbinique), Anvers, Worms et Metz où il officie jusqu’à sa mort, le 25 janvier 1733.

Il a été un auteur prolifique, notamment du Minh’at Yaakov (commentaire sur les lois de de Nida sur le Torath H’atat du Rama), du Torath Chlamim (sur les lois de Nida), du Ḥok Ya’akov (commentaire sur les lois de Pessa’h du Choulhan Aroukh), le Iyyoun Ya’akov (commentaire du Ein Yaakov et en partie des Pirke Avot) et du Chvout Ya’akov, recueil de ses responsa qui a connu une grande diffusion.

Choel oumechiv – שואל ומשיב

Rabbi Yossef Chaoul Nathanson fut un des Rabbanim et Possek les plus célèbres du 19ème siècle. Il est né en 1810 à Berezhany, en Galice (aujourd’hui l’ouest de l’Ukraine). Il était le fils du Rav Aryeh Lebush Nathanson, du « Bet E-l ». Il a étudié le Talmud à Lviv (Lemberg) avec son beau-frère Rav Mordekhai Zeeb Ettinger. Dans les années 1830 à Lemberg – alors sous le règne de l’Empire autrichien – il fonda un groupe d’étude informel sous sa tutelle ; cette Yeshiva a attiré certains des étudiants les plus brillants de Galice. En 1857, il est nommé au poste de Rav de cette célèbre communauté de Lviv (Lemberg) où il officie pendant 18 ans et très rapidement, il fut reconnu comme un des grands Poskim de sa génération et était souvent consulté pour des questions contemporaines (il a été l’un des premiers à autoriser l’utilisation de machines dans la cuisson de Matzah).

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages importants, le Chout Choel Oumechiv, ainsi que des commentaires sur le Tanakh, le Choulh’an Aroukh, la Mishna etc … En collaboration avec son beau-frère Rav Ettinguer, il écrivit le Maguen Guiborim, commentaire célèbre sur le Choukhan Aroukh Orakh H’aïm. Il a également écrit des gloses à de nombreux (plus de 300) autres ouvrages et d’innombrables approbations aux livres d’autres auteurs.

* Beit Yossef – בית יוסף     

     Choulhan Aroukh – שלחן ערוך

          Kessef Mishnei – כסף משנה

Rabbi Yossef Karo, surnommé « Maran » et « Le Méh’aber », est né à Tolède en Espagne en 1488, et décédé à Tsfat (Israël) en 1575. En 1492, lui et sa famille sont exilés lors de l’expulsion d’Espagne ordonnée par le Roi Ferdinand et la Reine Isabelle. Il grandit en Turquie et y fait son apprentissage de Thora. En 1536 il fait son Alya et s’installe à Tsfat, où il reçoit la « Smih’a » du Tribunal par son grand Rav le Mahari Bé Rav.

Son grand ouvrage le Beit Yossef, organisé autour de la structure du Tour, est un recueil des avis et décisionnaires sur la Halah’a, en retraçant  les notions apprises dans la Guemarra jusqu’aux décisionnaires de sa génération. Il tranche ses propres décisions en s’appuyant essentiellement sur l’avis des trois Richonim suivants : le Rif, le Rambam et le Roch. 

Puis, dans son Choulh’an Aroukh, il retranscrit de façon concise ses conclusions sur la Halah’a. Cet ouvrage est devenu une source incontournable dans tout le Klal Israël. Il est présenté avec les annotations du Rama, Rav Moshé Isserless, référence du Minhag Ashkenaz dans son ensemble, tandis que les Sefaradim s’appuient sur le Rav Karo.

Il écrivit d’autres ouvrages de référence, comme le Kessef Mishnei où il commente les décisions du Rambam, un Responsa, (Chout Beit Yossef et Chout Avkat Rokhel), ainsi qu’un livre à tendance Kabalistique (Maguid Mécharim) dont les idées ont été transmises par un Ange.

Hidouchei Rabbenou Shmouel – חדושי ר’ שמואל

Rabbi Shmouel Rozovski est né en Lituanie en 1913. Il est issu d’une lignée de Rabbanim (fils du Rav Michal Dovid Rozovsky, Rav de sa ville, et de la Rabbanit Sarah Pearl, fille du Rav Avraham Gelburd.  Dès son jeune âge, il étudie avec le Rav Chaim Leib Shmuelevitz et devient l’un des principaux élèves du Rav Shimon Shkop. En 1936, il fait son Alyah et étudie à la Yéshiva de Lomzah à Petah Tikva, où il commence à dispenser des cours aux côtés de Rav Moshe Shmouel Shapiro, et Rav Elazar Menachem Shach. En 1944, il est appelé par le Rav Yosef Shlomo Kahaneman pour être à la tête de la nouvelle Yechiva de Ponevezh à Bnei Brak. En peu de temps, sa réputation s’étend mondialement pour la qualité de ses cours. Il fut ainsi Roch Yeshiva pendant 35 ans aux côtés de Rav Chakh et Rav Povarsky qui l’y avaient rejoint. Il décède en 1979 suite à une longue maladie.  Ses cours sur le Talmud ont été rassemblés entre autres dans le Hidouchei Shmouel.

Sfat Emeth – שפת אמת

 

Rabbi Yehouda Arieh Leb ben Avraham Mordekhai Alter, est né en 1847 et décède en 1905 à Gour en Pologne. Il est le petit-fils du fondateur de la H’assidout de Gour, le « H’idouchei Harim » et grandit auprès de lui après le décès de son père.

Son ouvrage le Sfat Emeth comporte des Drashot très célèbres sur la Parasha, fournies de pensées approfondies issues de la H’assidout. Il réunit aussi ses commentaires sur le Chass et le Choulh’an Aroukh, dans un style très concis.

Seridei Eish – שרידי אש

Rabbi Yéhiel Yaakov Weinberg est né en Russie en 1885 et décédé à Montreux (Suisse) en 1966 ; il fut enterré à Yeroushalaim. Il a étudié dans les Yeshivot lituaniennes de Mir et Slabodka, où il s’est rapproché de Rav Nathan Tsvi Finkel, le Saba de Slabodka, et de Rav Naftali Amsterdam ; il s’est également inspiré de la philosophie du Rav Israël Salanter à travers les Rabbanim de Tenouat Hamoussar qu’il a pu fréquenter. 

Pendant la première guerre mondiale, il s’exila en Allemagne où il fut nommé provisoirement Roch Beit Hamidrash Lérabbanim jusqu’à sa fermeture par les nazis ימ”ש lors de la nuit de cristal en 1938. En 1939, le Rav fuit l’Allemagne nazie et se retrouve dans plusieurs ghettos dont celui de Varsovie, où il aura une influence importante autour de lui. Malgré les difficultés à survivre et son état faible, il est nommé Nassi de la Agoudat Harabannim. Après la guerre, un de ses étudiants, Shaul Weingort le fait venir à Montreux, où il va vivre le reste de sa vie. Là-bas se trouvait la première Yéchiva en Suisse, Etz Haïm, fondée en 1927 par le Rav Yerahmiel Eliyahou Botschko (1888-1956). Mais Le Rav Weinberg, bien que proche spirituellement de la Yechiva, garde ses distances et préfère consacrer son temps à son œuvre, correspondant avec le monde entier. Sa principale œuvre pour laquelle il est célèbre est le Responsa Seridei Eich en quatre volumes.

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Tehila Ledavid – תהלה לדוד

Rabbi David ben Israel Tsvi Ortenberg, Rav et Possek Halakha de la fin du 19ème siècle dans la ville de Berditchov en Ukraine. Dans sa jeunesse il se lie au Rabbi Israël Rouz’in, puis à d’autres grandes Admourim de   סדיגורה  et בויאן

Sa grandeur est largement reconnue dans les cercles de la Hassidout de Sadigor, mais son livre le Tehila Ledavid est devenu une référence parmi les commentaires sur le Choulhan Aroukh Orah Haim, alors qu il s’appuie essentiellement sur les Psakim du Choulhan Aroukh Harav.

Le Rav est décédé en août 1910 à Berditchov où il y est enterré.

Chvout Yaakov , Minh’at Yaakov, Torath Chlamim, H’ok Yaakov

   מנחת יעקב, תורת שלמים, חוק יעקב, שבות יעקב

Rabbi Yaakov ben Yossef Reicher est né environ en 1670 à Prague où il étudiera pendant sa jeunesse auprès du rav Aharon Shimon Shapira. Son père Rav Yossef est l’auteur de « Givot Olam ». Il prend le poste de Rav de diverses Kehilot à Prague (Dayan du grand tribunal rabbinique), Anvers, Worms et Metz où il officie jusqu’à sa mort, le 25 janvier 1733.

Il a été un auteur prolifique, notamment du Minh’at Yaakov (commentaire sur les lois de de Nida sur le Torath H’atat du Rama), du Torath Chlamim (sur les lois de Nida), du Ḥok Ya’akov (commentaire sur les lois de Pessa’h du Choulhan Aroukh), le Iyyoun Ya’akov (commentaire du Ein Yaakov et en partie des Pirke Avot) et du Chvout Ya’akov, recueil de ses responsa qui a connu une grande diffusion.

Rama – רמ”א 

      Darkei Moshé – דרכי משה

              Thorat H’atat – תורת חטאת

 

Rabbi Moshe ben Israël Isserless est né en 1525 à Cracovie en Pologne et y décède en 1572. Il fut le grand décisionnaire en Europe pour le courant Ashkenaz. Il occupa les fonctions de Av Beit Din et de Rosh Yeshiva, et son influence s’entendit sur l’Allemagne, la Pologne et le nord de l’Italie.

Il écrivit des annotations sur le Choulh’an Aroukh  (Hagahot Harama) qui ont servi pour l’enseignement du Minhag Ashkenaz, à l’instar du Minhag Sefarad qui resta fidèle au Rav Karo. Ces deux ouvrages représentant les références incontournables de la Halah’a.

De même que le Beit Yossef, il écrivit un ouvrage – le Darkei Moshe – consacré à l’étude du Tour et aux  nombreuses contradictions sur Rabbi Yossef Karo.

Le Livre Thorat H’atat fut aussi écrit par le Rama, il est consacré aux lois de Cashrout en général. Il est construit autour du Chaarei Dora, ouvrage du Rav Itshak Midora, élève du Maharam de Rottenbourg.

* Tachbets Hakatan – תשב”ץ קטן

Le Tachbets Hakatan (à différencier du responsa du Tachbets de Rabbi Chimon ben Rav Tsemah’ Duran) fut écrit par Rabbi Chimon ben Rabbi Tsadok, élève du Maharam de Rottenbourg, qui vécut au 13ème siècle en Allemagne.

Son ouvrage comprend 590 décisions Halah’a du Maharam,  écrites directement ou desquelles il fut témoin. Des annotations furent ajoutées par son contemporain Rabenou Perets de Corbeille, en mettant en avant les différences de Minhag entre Ashkenaz et français.

Le Tachbets Hakatan est une source importante pour les décisions des Richonim Ashkenaz, et constitue une référence importante dans le Choulhan Aroukh.

Teroumat Hadeshen – תרומת הדשן

Rabbi Israël ben Petah’ia Isserlein, surnommé aussi le Maharaï, est né à Maribor en 1390, d’une famille d’érudits. Il est un des Rabbanim les plus influents de l’Empire dans le deuxième tiers du XVe siècle et est le dernier grand Rav de l’Autriche médiévale. A Neustadt, comme auparavant à Maribor, il a dirigé une Yeshiva jusqu’en 1460, date de sa mort. Elle est devenue un centre de Torah qui forma un grand nombre de Rabbanim de l’époque. Dans son Responsa le Troumat Hadeshen, ses Psakim représentent une base importante des Minhaguim Ashkenaze, et un grand nombre d’entre eux sont aussi adoptés par le Choulh’an Aroukh.

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